De plus en plus de pétroliers évitent le sud de la mer Rouge après les frappes menées par les États-Unis au Yémen

information fournie par Reuters •15/01/2024 à 18:32

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

(Ajout d'un graphique et de détails sur le navire heurté lundi au paragraphe 14) par Robert Harvey, Natalie Grover et Ahmad Ghaddar

Au moins six pétroliers supplémentaires ont évité le sud de la mer Rouge lundi, alors que les perturbations se multiplient sur cette route vitale pour le transport de l'énergie à la suite des frappes menées par les États-Unis contre des cibles houthies au Yémen.

À la suite des frappes américaines et britanniques , les Forces maritimes combinées (CMF) basées à Bahreïn ont demandé vendredi à tous les navires d'éviter le détroit de Bab al-Mandab, à l'extrémité sud de la mer Rouge, pendant plusieurs jours, a indiqué INTERTANKO, l'organisme chargé de la gestion des pétroliers.

Avant les grèves, ce sont surtout les porte-conteneurs qui évitaient la mer Rouge, le trafic des pétroliers étant resté pratiquement inchangé en décembre.

Mais depuis l'avertissement de la CMF, un nombre croissant de pétroliers évitent la région, ce qui accroît le risque de perturbation de l'approvisionnement en pétrole via le canal de Suez dans les deux sens.

Lundi, Reuters a dénombré six pétroliers ayant modifié leur trajectoire, ce qui porte à au moins quinze le nombre total de navires depuis le début des grèves, d'après les données de suivi des navires fournies par LSEG et Kpler.

Les pétroliers Torm Innovation, Proteus Harvonne et Alfios I semblent s'être détournés du canal de Suez pour emprunter la route plus longue qui contourne le cap de Bonne-Espérance en Afrique pour les voyages vers l'Europe et les États-Unis.

Le Pacific Julia et le STI Topaz se dirigent également vers la route du Cap.

L'Octa Lune a fait demi-tour dans la partie nord de la mer Rouge le 12 janvier et est retourné en Méditerranée avec une cargaison de naphta à destination de Taïwan.

Les pétroliers suivis par Reuters vendredi qui s'étaient détournés ou avaient fait une pause ont soit emprunté la route du Cap, plus longue, soit fait une pause dans le golfe d'Aden ou dans le nord de la mer Rouge.

Les armateurs de pétroliers, dont Torm TRMDa.CO , Hafnia

HAFNI.OL et Stena Bulk, ont déclaré qu'ils éviteraient Bab al-Mandab à partir de vendredi, tandis qu'Euronav EUAV.BR a réaffirmé sa suspension temporaire des transits par la mer Rouge.

SURABONDANCE DE PÉTROLE TRANSPORTÉ PAR VOIE D'EAU

Les perturbations resserrent indirectement le marché en augmentant les stocks de pétrole sur l'eau de 35 millions de barils, selon les analystes de Citi ().

Les prix du pétrole ont augmenté de 2 % la semaine dernière en réponse à la vague croissante de conflits dans la région, mais l'absence d'impact direct sur la production de pétrole pourrait limiter les gains, selon les analystes, alors que les prix ont baissé lundi.

Les frappes menées la semaine dernière à travers le Yémen contre les forces houthies ont été menées en représailles à des mois d'attaques contre les navires de la mer Rouge.

Les Houthis ont déclaré lundi que leurs attaques se poursuivraient malgré les frappes américaines et ont frappé un vraquier sec appartenant aux États-Unis et transportant des produits sidérurgiques avec un missile balistique antinavire dans le golfe d'Aden lundi.

Depuis la fin de l'année dernière, les militants Houthi prennent pour cible les navires commerciaux dans des attaques qui, selon le groupe, visent à soutenir le groupe palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Ces incidents se sont concentrés dans le détroit de Bab al-Mandab, au sud-ouest de la péninsule arabique.

Les tensions maritimes régionales se sont également propagées de l'autre côté de la péninsule la semaine dernière, lorsque l'Iran a saisi un pétrolier au sud du détroit d'Ormuz , un autre couloir maritime essentiel.