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Crise de l'immobilier : les professionnels craignent des pertes massives d'emplois dans un avenir proche
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/02/2024 à 14:03

( AFP / PASCAL PAVANI )

( AFP / PASCAL PAVANI )

Selon les professionnels du secteur, 300.000 emplois, tous métiers compris, pourraient être détruits dans la construction d'ici à 2025 si la crise perdure.

Y aura-t-il des pertes massives d'emploi dans un avenir proche dans le secteur de l'immobilier, en proie à une crise historique ? C'est ce que craignent les fédérations professionnelles, les promoteurs ayant commencé à sabrer dans leurs effectifs.

Les promoteurs et constructeurs sont pris en étau entre le renchérissement des coûts de construction, provoqué par les tarifs des matériaux et une réglementation environnementale plus stricte, et l'effondrement de la demande, provoqué par des difficultés d'accès au crédit et la fin progressive de dispositifs fiscaux incitatifs. "On constate qu'il commence à y avoir dans certaines structures des plans sociaux", témoignait mi-février le président de la fédération de promoteurs et constructeurs Pôle Habitat FFB, Grégory Monod. "Jusqu'à présent, on était plutôt dans de l'ajustement, à savoir du non remplacement de personnes qui pouvaient partir", expliquait-il.

Les métiers liés à la construction risquent d'être frappés à leur tour en 2024

Selon la Fédération française du bâtiment (FFB) et la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), 300.000 emplois, tous métiers compris, pourraient être détruits dans la construction d'ici à 2025 si la crise perdure. En 2023, la forte baisse des réservations enregistrées par les promoteurs (-30,7% sur un an au quatrième trimestre 2023) a déjà entraîné des réductions d'effectifs, notamment chez les commerciaux, selon Christophe Boucaux, délégué général du Pôle Habitat. Les métiers liés à la construction sont pour l'heure relativement épargnés mais risquent d'être frappés à leur tour en 2024, avertit-il, à mesure que les promoteurs terminent leurs chantiers en cours sans en avoir engagé de nouveaux, faute de réservations suffisantes.

Parmi les principaux promoteurs français, le premier d'entre eux, Nexity, a annoncé mercredi un futur plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), sans préciser à ce stade combien d'emplois seraient concernés. "On va adapter notre entreprise et nos coûts", a déclaré à la presse la PDG Véronique Bédague, ajoutant : "Si on veut produire du logement abordable, il faut qu'on réduise les coûts". Le plan social concernera surtout "le périmètre des activités de promotion et des services associés", a détaillé le directeur général délégué du groupe, Jean-Claude Bassien. En 2023, Nexity avait déjà procédé à 179 ruptures conventionnelles et à 110 licenciements au sein de son pôle Promotion-construction, selon Emmanuel Brie, délégué syndical CFDT de cette branche. "C'est un PSE déguisé : les gens partent, mais avec le minimum, sans les mesures qu'un plan de sauvegarde peut offrir", dénonce-t-il.

La majorité des grands promoteurs n'embauchent plus qu'au compte-gouttes

La branche immobilière de Vinci a également admis avoir lancé le processus. "Nous avons enclenché il y a deux mois des discussions avec les représentants du personnel au sujet d'un projet de plan de sauvegarde de l'emploi, précédé d'un plan de départs volontaires, notre objectif étant de favoriser les mobilités intragroupe", a précisé la direction de Vinci Immobilier à l'AFP. Du côté de Bouygues, on évoque sans plus de précisions un plan de redéploiement "d'un certain nombre de collaborateurs de Bouygues Immobilier à l'intérieur du groupe".

D'ores et déjà, la majorité des grands promoteurs n'embauchent plus qu'au compte-gouttes. "Nous avons mis en place un gel des embauches, et nous remplaçons les départs seulement quand cela est nécessaire, au cas par cas, au demi-cas par demi-cas je dirais même", fait valoir auprès de l'AFP Alain Taravella, président-fondateur d'Altarea, deuxième promoteur français. Chez Icade, la même mesure a été prise depuis début 2023, ce qui "permet de ne pas avoir à prévoir de mesure collective" pour 2024, assure la direction. "Une bonne centaine" de postes n'auraient ainsi pas été remplacés en 2023, selon Huguette Jackson, déléguée syndicale CGT dans l'entreprise, déplorant que "la charge de travail augmente pour les autres" salariés en poste.

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3 commentaires

  • 04 mars 10:55

    Patauger dans la Seine c'est prendre le risque d'une maladie infectieuse mortelle.


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