Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

CMA CGM a approché Hapag-Lloyd en vue d'une fusion-sources
information fournie par Reuters 09/07/2018 à 15:55

    * CMA CGM songe à une fusion en actions-sources
    * Les actionnaires de Hapag ont rejeté l'approche-sources
    * Le transport maritime peine face aux surcapacités

 (Complété avec précisions, contexte)
    par Jonathan Saul et Arno Schuetze
    LONDRES/FRANCFORT, 9 juillet (Reuters) - Le français CMA CGM
 CMACG.UL , numéro trois mondial du transport maritime de fret,
a approché l'allemand Hapag-Lloyd  HLAG.DE  pour réfléchir à une
fusion, les difficultés du secteur contraignant ses principaux
acteurs à rechercher des alliances, a-t-on appris de sources
financières.
    Les principaux actionnaires de Hapag-Lloyd, numéro cinq d'un
secteur dominé par le danois Maersk Line  MAERSKb.CO , ont
rejeté cette proposition, ont dit les sources.
    L'action Hapag-Lloyd a bondi de plus de 11% à la Bourse de
Francfort la suite de cette information de Reuters. Elle gagnait
encore 5,79% à 13h48 GMT.
    D'après trois sources financières, CMA CGM a été à l'origine
de discussions ces derniers mois avec Hapag-Lloyd au sujet d'une
éventuelle fusion par échange d'actions. "L'idée qui a été
avancée (...) serait une fusion sans versement d'argent", a dit
une première source.
    Interrogé au sujet de telles discussions, un porte-parole du
groupe allemand a répondu: "Ces rumeurs de marché sont sans
fondement."
    Un porte-parole de CMA CGM a refusé de s'exprimer sur le
sujet.
    Le transport maritime de conteneurs est confronté depuis
près de 10 ans à des problèmes de surcapacités qui ont provoqué
la pire crise jamais vue dans le secteur, avec des entreprises
condamnées à disparaître et d'autres contraintes de rechercher
des alliances pour parvenir à des économies d'échelle.
    Déjà touché de plein fouet par le ralentissement des
échanges internationaux à la suite de la crise financière de
2007-2009, le secteur est à nouveau fragilisé par l'aggravation
des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui
rend plus incertaine l'évolution des liaisons maritimes.
    Hapag-Lloyd a abaissé fin juin sa prévision de bénéfice
annuel en raison de la lenteur de la remontée des prix et de la
hausse des coûts du carburant et de l'affrètement.
    D'après les trois sources, l'approche de CMA CGM a été
rejetée par les trois grands actionnaires du groupe allemand, le
chilien CSAV (25,8%), la famille allemande Kühne (25%) et HGV,
le véhicule d'investissement de la ville-Etat de Hambourg
(13,9%).
    
    HAMBOURG VEUT GARDER HAPAG
    "Le groupe d'actionnaires principaux détenant la majorité de
Hapag ne veut pas de transaction pour l'instant", a dit une
deuxième source.
    "Il y a la crainte que Hapag soit finalement ramené au rang
de filiale de son homologue français. (Hambourg) veut s'assurer
que le siège reste à Hambourg et que Hapag-Lloyd reste une
entreprise allemande", a-t-elle ajouté.
    Une troisième source a déclaré: "Le sentiment, c'est qu'il
n'y avait rien pour susciter l'intérêt des principaux
actionnaires de Hapag."
    La famille Kühne a refusé de s'exprimer sur le sujet. Un
porte-parole du ministère des Finances de Hambourg et CSAV n'ont
pas répondu aux sollicitations de Reuters.
    Aussi bien CMA CGM que Hapag ont effectué des acquisitions
récemment mais une fusion leur permettrait de mieux affronter la
concurrence sur les principales routes commerciales
internationales. Le groupe allemand dispose d'une forte présence
sur les liaisons entre l'Europe et l'Amérique et le Moyen-Orient
tandis que CMA CGM est implanté en Asie.
    Avec un endettement de respectivement 7,2 milliards et 6,7
milliards de dollars (6,1 milliards et 5,7 milliards d'euros) à
la fin du premier trimestre, soit davantage que leur
capitalisation cumulée, CMA et Hapag risqueraient d'avoir du mal
à effectuer une transaction en numéraire.
    Le groupe marseillais est contrôlé par la famille Saadé et
n'est pas coté en Bourse. Son fondateur Jacques Saadé est mort
le mois dernier et le fils de ce dernier, Rodolphe, en est le
PDG depuis l'an dernier.
    CMA CGM a réalisé en 2017 un bénéfice net de 701 millions de
dollars, confirmant son redressement après une perte de 452
millions de dollars l'année précédente.
    D'après les sources financières, CMA CGM cherche désormais à
renforcer sa présence sur le marché tout en poursuivant ses
réductions de coûts à la suite de l'acquisition en 2016 d'APL,
compagnie basée à Singapour.
    Hapag a pour sa part finalisé en mars 2017 l'acquisition de
la compagnie du Golfe UASC. Les sources financières rapportent
que le groupe allemand éprouve des difficultés avec
l'intégration d'UASC, qui a généré des coûts supplémentaires.
    Rolf Habben Jansen, président du directoire de Hapag, a dit
en mai ne pas s'attendre à de fusions d'ampleur cette année dans
le transport maritime de conteneurs, ajoutant que le groupe
allemand n'était "pas très actif" dans la recherche de cibles
potentielles.

 (Avec Vera Eckert à Francfort et Gus Trompiz à Paris
Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique
Tison)
 

Valeurs associées

XETRA -2.05%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.