(AOF) - Clariane (- 4,97% à 5,07 euros)
Le groupe de maisons de retraite débute la semaine en fort repli après avoir déjà perdu 5% vendredi. " D'ici 2030, les Ehpad, les résidences services senior et les services d'aide à domicile vont devoir recruter 350 000 personnes, soit cent fois plus que ce que le PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité́ sociale) a réellement financé en 2023 ! " C'est ce qu'affirme Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, première confédération de l'hébergement, de l'aide et de l'accompagnement de la personne âgée, à la veille d l'examen du budget de la Sécurité sociale pour 2024.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Numéro 1 européen de l’accueil, soins et aide à domicile pour les personnes âgées et fragiles, avec plus de 1 000 établissements dans 7 pays européens, créé en 2003 ;
- Chiffre d'affaires de 4,5 Mds€ réalisé par 3 métiers : les soins de longue durée pour 65 %, la santé pour 24 % et les cliniques de soins de suite et l’aide à domicile ;
- Revenus tirés de la France pour 49 % (numéro 1), de l’Allemagne pour 27 % (numéro 1), d'Italie pour 12 % (numéro 1) et de la Belgique pour 14 % (numéro 1) ;
- Modèle d'affaires multi-local et partenarial, avec une offre de soins diversifiée dans 600 bassins de vie en Europe et, parallèlement, la volonté d’être promoteur-gestionnaire immobilier (Propco), avec un taux de 24 % de détention d’immobilier, d’une valeur de 3,3 Mds€ ;
- Capital contrôlé par les mutuelles (Prédica avec 24,80 %, Malakoff Humanis avec 7,60 %, PSP avec 6.40 %, Jean-Pierre Duprieu présidant le conseil de 12 administrateurs et Sophie Boissard étant directrice générale ;
- Bilan un peu tendu à fin juin: levier de la dette à 4,1, ratio LTV à 58 % à fin juin mais 900 M€ de liquidités et un patrimoine immobilier évalué à 3,2 Mds€.
Enjeux
- Stratégie 2024 :
- croissance annuelle de 10 % du chiffre d’affaires hors acquisitions,
- montée en puissance de l’activité santé (objectif de 30 % des revenus),
- ouverture de 3 000 lits par an,
- d’ici 2023, montée de la valeur du patrimoine immobilier à 4 Mds€ ;
- Stratégie d'innovation portée par l'agence digitale interne « Korian Solutions » :
- industrialisation des bâtiments avec le système BIM ;
- au service des résidents : équipements multifonctions, robotiques ou virtuels conçus par des start-ups, partenariats avec universités ou CEA, laboratoire d'innovation... ;
- Stratégie environnementale 2019-2023 :
- réduction de 40 % des émissions de CO2 d’ici 2030 (vs 2018),),
- réduction de 5 % des déchets,
- emprunts intégrant les critères ESG ;
- Poursuite de la rationalisation et amélioration des maisons de retraite, soins et santé ;
- Au sein de la division Inicea :
- santé : livraison de 13 projets dans l’activité ambulatoire, intégration de l’espagnol Grupo 5 (santé mentale) et progression de 20 % du nombre de patients,
- ambulatoire et maintien à domicile : 1875 lits en exploitation pour le réseau Ages&Vie en France avec 1 875 lits en exploitation, doublement du nombre de personnes accompagnées en soins à domicile et 253 agences pour le réseau Petits-fils en France,
- dépendance ; croissance du réseau via le parternariat avec la Banque des territoire ;
- Renforcement de 120 M€ des fonds propres via la monétisation du patrimoine immobili120 : entrée d’investisseurs (Covéa, Crédit Agricole Assurances et Malakoff Humanis) dans un véhicule immobilier détenant 46 actifs européens, valorisés 500 M€.
Défis
- Poursuite de la remontée du taux d’occupation ;
- Pipeline de 11 000 lits neufs d’ici 2026, portant à plus de 103 000 le nombre de lits ;
- Impact négatif de l’inflation énergétique, alimentaire et salariale sur la marge opérationnelle ;
- Après un gain de 7% des revenus et un léger repli de la marge opérationnelle, objectif 2023 de revenus en hausse de 5 %, d’une marge opérationnelle stable et d’un levier de la dette à 3,5 ;
- Option de paiement du dividende en actions retenue à hauteur de 0,30 % du capital.
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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