(AOF) - CGG (+1,07% à 0,54 euro) progresse au sein de l'indice SBF 120 après avoir dévoilé ce mercredi les estimations de ses comptes annuels 2023. L'EBITDAs est attendu autour de 390 à 400 millions de dollars, en baisse par rapport à 2022 où il s’était élevé à 434 millions de dollars. En outre, le groupe de services parapétroliers table sur un cash-flow net positif d'environ 30 millions de dollars qui inclut 65 millions de pénalité pour des engagements contractuels de navires.
Le chiffre d'affaires des activités du groupe se situerait en 2023 autour de 1,12 milliard de dollars, en augmentation de 21% sur un an. Il était de 928 millions de dollars en 2022.
Ce chiffre d'affaires serait soutenu notamment par d'importantes livraisons d'équipements pour de grands projets OBN (ocean bottom node) et terrestres.
Toutefois, le groupe s'attend à une baisse de 1% de son chiffre d'affaires des activités au quatrième trimestre 2023, qui devrait se rapprocher des 316 millions de dollars.
Par ailleurs, CGG anticipe à fin décembre 2023 une trésorerie de 415 millions de dollars, qui inclut près de 325 millions de dollars de liquidités cash et 90 millions de dollars de facilités de crédit revolving (RCF) non tirées.
L'entreprise table aussi à fin décembre 2023 sur une dette nette avant IFRS 16 à hauteur de 875 millions de dollars et une dette nette après IFRS 16 de l'ordre de 980 millions de dollars.
Coté perspectives, CGG est optimiste pour sa santé financière : "nous prévoyons une génération de trésorerie en 2024 similaire à 2023, puis une accélération significative sur la période 2025-2026, grâce à une optimisation opérationnelle continue, y compris la fin de notre engagement sur les navires, ainsi que les impacts positifs de la croissance de nos activités principales et du développement de nos nouveaux métiers.", a souligné Sophie Zurquiyah, directrice générale de CGG.
Après la clôture de la bourse, le groupe de services parapétroliers présentera le 6 mars prochain ses résultats du quatrième trimestre et ses résultats audités de l'année 2023.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Leader mondial des technologie et calcul scientifique de haute performance en géosciences ;
- Chiffre d'affaires de 949 M$ provenant à 80 % de la branche Géoscience et le reste des divisions Multi-clients et équipements;
- Modèle d'affaires « People, data, technology » : pérennité du groupe par un autofinancement positif quelles que soient les conditions du marché grâce à l’« asset-light », renforement dans les activités à forte génération d’autofinancement, équilibre du bilan et des disponibilités et diversification dans la transition énergétique ;
- Capital éclaté, Sophie Zurquiyah étant directrice générale et Philippe Salle président du conseil d'administration de 11 membres ;
- Bilan tendu avec, à fin mars, 2 Md$ de capitaux employés face à une dette nette, à la note relevée en avril, de 994M$ donnant un effet de levier de 2,4 et 301 M$ de liquidités.
Enjeux
- Stratégie 2025 de transformation en une compagnie de technologie, avec des positions de leader en image des sous-sols, en cloud, en exploitation des data, en capteurs et en systèmes d’acquisition : croissance annuelle des revenus de 13 % ; chiffre d’affaires réparti entre le monitoring & l’observation pour 37 %, la science numérique pour 35 % et la transition énergétique;
- Stratégie d'innovation à la source de 30 % du chiffre d'affaires annuel
- dopée par une R&D pesant 6,2% du chiffre d’affaires, dotée d’un portefeuille de près de 1 000 brevets et,focalisée sur la puissance de calcul et la qualité des images,
- fondée sur une bibliothèque Earth Data d’une valeur comptable de 291 M$ ;
- Stratégie environnementale avec 2 dates butoir, 2030 et 2050 : réduction de 50 % des émissions de CO2 (vs 2020) puis neutralité totale / hausse du taux d’emploi des énergies renouvelables à 50 % puis 100 (vs 30 % en 2020) / efficacité de l’utilisation énergétique / lancement de facilités de crédits alignées sur des critères ESG ;
- Renforcement de la division monitoring & observation par l’acquisition de Geocamp et de l’activité logiciels d’ION ;
- Retour des investissements dans le « Beyond the core » (HPC & Cloud solutions, Data Hub, capacités de calcul, partenariats dans l’hydrogène et la décarbonation), visant une part de 25 % des revenus d’ici 2030 : accélération de l’IA générative pour les solutions HPC et Cloud et s uccès des solutions de surveillance de structures aux Etats-Unis et entrée dans le secteur de la santé.
Défis
- Sensibilité de l’activité aux explorations d’huile&gaz et de la valorisation boursière à l’évolution des taux d’intérêt ;
- Après une hausse de 37 % du chiffre d’affaires et une perte nette réduite à 16 M$ à fin mars, perspectives 2023 : croissance de la demande en Géoscience et Earth data, activité terrestre soutenue, d’où une hausse de 15 à 20 % du chiffre d’affaires et une marge opérationnelle de 39 à 41% ;
- Suppression du dividende.
En savoir plus sur le secteur "pétrole et parapétrolier"
Le biogaz pour verdir les activités
Obtenu grâce à la décomposition des déchets, il entre dans la catégorie des énergies vertes. Il s'inscrit dans la stratégie de nombreux pays, notamment en Europe, de réduire leur dépendance aux importations d'hydrocarbures. Les groupes pétroliers ont de fortes ambitions dans le domaine, comme le révèlent deux opérations récentes. Le britannique BP a repris l'américain Archaea Energy pour 4,1 milliards de dollars. Puis, l'anglo-néerlandais, Shell, a annoncé l'acquisition du danois Nature Energy pour 2 milliards de dollars. Ces opérations affichent des niveaux de valorisation élevés, soulignant le fort potentiel du secteur. TotalEnergies avait déjà pris, en 2018, une participation dans l'américain Clean Energy Fuels Corp, dont il détient aujourd'hui 19%. Il s'est récemment allié avec Veolia pour valoriser le biométhane issu des installations de traitement des déchets.
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