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Australie-Les banques dans la ligne de mire de la commission royale
information fournie par Reuters 12/02/2018 à 11:51

    * Ouverture officielle de l'enquête 
    * Les techniques commerciales des banques sur la sellette 
    * L'enquête impactera les revenus des banques-gérant 
 
    par Jonathan Barrett et Paulina Duran 
    SYDNEY, 12 février (Reuters) - Une commission mise en place 
par le gouvernement australien a officiellement ouvert lundi une 
enquête demandée de longue date sur le secteur financier après 
une série de scandales qui ont éclaboussé les grandes banques du 
pays.  
    La commission royale" afférente a expliqué qu'elle 
étudierait d'abord les techniques commerciales utilisées par les 
établissements bancaires pour vendre leurs crédits immobiliers, 
leur produit le plus rentable. 
    Elle a déclaré que, sur plus de 385 saisines, près de la 
moitié concernaient les banques, attestant d'une perte de 
confiance du public envers elles. 
    Quelques-unes des plus grandes banques locales, figurant 
parmi les entreprises les plus rentables d'Australie, vont ainsi 
être soumises à une enquête sans précédent et leurs dirigeants 
risquent d'être soumis à des interrogatoires approfondis en 
public et se voir obligés de porter à l'attention des enquêteurs 
des documents confidentiels. 
    Les conclusions de la commission pourraient aboutir à des 
poursuites civiles ou pénales et à un renforcement de la 
réglementation au moment même où les banques souffrent d'une 
baisse de leurs revenus après des années de profits record. 
    Les crédits immobiliers sont les produits les plus lucratifs 
des banques australiennes. Les quatre premières - Commonwealth 
Bank of Australia (CBA)  CBA.AX , Australia and New Zealand 
Banking Group  ANZ.AX , National Australia  NAB.AX  et Westpac 
Banking  WBC.AX  - détiennent 80% du marché local des crédits 
immobiliers évalué à 1.700 milliards de dollars australiens 
(1.082 milliards d'euros). 
    "La commission va entendre des témoignages sur des faits 
impliquant certains établissements de services financiers, dans 
le contexte du crédit immobilier, et qui laissent penser que les 
consommateurs n'ont pas toujours joui du droit d'être traités 
honnêtement et équitablement", a déclaré Rowena Orr, avocate 
auprès de la commission, lors de l'ouverture des travaux 
d'investigation, à Melbourne.  
    Une Commission royale a le pouvoir d'assigner des témoins à 
comparaître, de recommander des poursuites au pénal et de 
proposer des changements d'ordre législatif. 
     
    AU CRIBLE 
    Ce n'est pas la première fois que le secteur financier 
australien fait l'objet d'investigations mais jamais d'une telle 
ampleur, coiffant l'ensemble dudit secteur. 
    Après avoir refusé durant des années d'ordonner de telles 
investigations, le gouvernement fédéral de centre droit y a été 
contraint à la fin de l'année dernière sous la pression du 
public, dans le sillage d'une affaire sans précédent de 
blanchiment d'argent présumé qui a éclaboussé CBA.   
    Dans une lettre commune publiée en novembre, les banques, 
qui avait jusqu'alors tout fait pour éviter d'être interrogées, 
estimaient elles-mêmes qu'une enquête relevait désormais de 
l'intérêt national. 
    La commission se penchera également sur la gestion de 
fortune et le conseil financier. 
    Les grandes banques australiennes sont parmi les plus 
rentables au monde. Au trimestre clos fin juin, leur marge nette 
s'établissait à 36,4%, selon un document publié par la 
commission et datant du 9 février. 
    Mais les autorités les pressent d'augmenter leurs fonds 
propres et de freiner les prêts accordés aux spéculateurs, alors 
que l'on craint un ralentissement du marché immobilier à Sydney 
et à Melbourne. 
    CBA a publié la semaine dernière une baisse inattendue de 
son bénéfice au premier semestre, grevé par des provisions de 
575 millions de dollars australiens liées aux accusations de 
blanchiment d'argent. 
    "Les banques sont vraiment maintenant sous les projecteurs", 
relève Matthew Ryland, gérant de portefeuille chez Greencape 
Capital. "Elles vont être moins engagées, tandis que l'enquête 
suivra son cours, donc il y aura des conséquences (en termes de 
revenus), poursuit-il, ajoutant qu'il est encore trop tôt pour 
en mesurer l'impact. 
    La prochaine audition publique se déroulera dans un mois 
environ. 
 
 (Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité 
par Wilfrid Exbrayat) 
 

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