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Allemagne en panne : la catastrophe ?
information fournie par Boursorama 07/10/2014 à 20:25

La croissance allemande se tasse et se rapproche de celle de ses voisins européens. Difficile à digérer pour les marchés européens...

La croissance allemande se tasse et se rapproche de celle de ses voisins européens. Difficile à digérer pour les marchés européens...

Gros coup de froid ce mardi sur les marchés : la production industrielle allemande est ressortie en baisse de 4% en août et le FMI a réduit ses prévisions de croissance pour le pays. L’Europe semble perdre son principal moteur.

Les petits signes de faiblesses s’accumulent pour l’Allemagne. Déjà au second trimestre 2014, le PIB de la première économie d’Europe s’était contracté de 0,2% à la surprise des analystes.

Un risque de récession accru

Cette mauvaise performance risque désormais de se renouveler au troisième trimestre. Pour le mois d’août, la production allemande est ressortie en forte contraction de 4% par rapport à juillet après retraitement des variations saisonnières. Les commandes à l’industrie ont quant à elles fortement baissé de 5,7%, un chiffre inquiétant. Si les chiffres de septembre ne sont pas nettement meilleurs, le risque est élevé de voir l’Allemagne entrer en récession, chose qui semblait encore impensable en début d’année.

Le FMI ne s’y trompe pas. En juillet, le Fonds monétaire prévoyait une croissance allemande de 1,9% pour l’année 2014. Cet après-midi, l’institution a revu ce chiffre à la baisse et estime désormais que la croissance annuelle sera de seulement 1,4%. Un chiffre principalement soutenu par le premier trimestre au cours duquel le PIB a progressé de 0,8%.

Des qualités toujours au rendez-vous

Malgré cette mauvaise passe, l’Allemagne est encore loin d’être le nouveau « G » de l’ancien acronyme « PIGS ». Les qualités du pays sont toujours au rendez-vous. Pour rappel, le pays espère être à l’équilibre budgétaire l’année prochaine, son taux de chômage est l’un des plus bas d’Europe (6,7%) et la consommation des ménages reste la plus dynamique du continent.

Les causes du ralentissement

Dans ce cas, comment expliquer ce passage à vide ? Les raisons semblent être multiples et souvent conjoncturelles.

En premier lieu : l’embargo russe. Les forts liens économiques entre Berlin et Moscou souffrent de l’interdiction d’importer certains produits européens sur le territoire russe.

Autre raison : les vacances scolaires, qui se sont davantage concentrées sur le mois d’août au lieu de l’étalement traditionnel sur deux mois.  Toutefois, les statistiques du mois d’août sont corrigées des variations saisonnières et cette raison ressemble plutôt à une fausse excuse.

Enfin, de manière plus fondamentale, le manque de dynamisme des voisins européens brime le potentiel de croissance allemand. Dans un monde globalisé, il devient impossible de voir un Etat caracoler à un niveau de croissance significativement plus élevé que celui de la zone géographique à laquelle il appartient. La faible croissance européenne (+0,8% prévu cette année selon le FMI) pèserait donc sur le dynamisme allemand.

Moralité : un cercle vicieux européen

Avec le ralentissement allemand, l’Europe ralentit encore un peu plus. L’Allemagne représente en effet un tiers du PIB de la zone euro. Ainsi les perspectives de reprise du Vieux continent sont revues à la baisse et de plus en plus d’Européens ne croient plus à une amélioration de la situation à court terme. Or, lorsque le moral n’est plus au rendez-vous, les prévisions deviennent auto-réalisatrices et la reprise ne vient pas.

A contrario, les Etats-Unis sont dans la dynamique inverse. Porté par de bonnes statistiques macro-économiques, le pays est optimiste, l’emploi s’améliore et la croissance se confirme. Le FMI a ainsi relevé sa prévision de croissance à 2,2% pour 2014, et 3,1% pour 2015. Reste à espérer que l’Europe réussira finalement à suivre le même chemin en retrouvant confiance en elle-même. Les institutions européennes, en premier lieu la BCE et la nouvelle Commission, semblent bien décidées à inverser le cercle vicieux actuel. La source d’optimisme viendra-t-elle de là ? Affaire à suivre…

Xavier Bargue

3 commentaires

  • 08 octobre 10:12

    LOL ..cela va être de la faute à l'Allemagne ..gigantesque désinformation relayée par desgens que je croyais plus compétents et pragmatiques .;! qui tire les ficelles ..?


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