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Airbus contre toute interférence publique dans le futur avion de combat
information fournie par Reuters 15/06/2018 à 13:30

    BERLIN, 15 juin (Reuters) - Le projet européen de développer
un avion de combat de nouvelle génération pourrait tourner au
désastre si les différents Etats y prenant part exigent des
sites de production ou des fournisseurs particuliers, a déclaré
Tom Enders, le président exécutif d'Airbus  AIR.PA .
    Dans un entretien publié vendredi par le Frankfurter
Allgemeine Zeitung, Tom Enders souligne que la décision prise
par la France et l'Allemagne de lancer le futur projet de
Système de combat aérien du futur (FCAS) constitue un pas
important vers un élargissement de la coopération dans la
défense européenne.
    Fin avril, les ministres française et allemande de la
Défense ont signé quatre documents soulignant leur volonté de
travailler en commun à la conception du FCAS, qui comprendra
notamment un avion de combat de nouvelle génération, des drones
ou encore les futurs missiles de croisière.  
    De leur côté, toujours fin avril, Airbus et Dassault
Aviation  AVMD.PA  ont annoncé avoir signé un accord initial de
coopération pour développer ce projet, franchissant une étape
déterminante vers l'émergence du successeur du Rafale et de
l'Eurofighter vers 2035-2040.  
    Revenant sur cet accord entre Dassault, constructeur du
Rafale, et Airbus, partenaire de l'Eurofighter, Tom Enders note
que les deux entreprises s'étaient, étonnamment, mises
rapidement d'accord sur leurs rôles respectifs dans le projet.
    Il met également les Etats en garde contre toute tentation
de vouloir influencer le processus.
    "(Le projet) réussira si nous empêchons les Etats
d'interférer avec leurs exigences concernant l'utilisation de
tel fournisseur ou de tel site dans certains pays. (Si nous
laissons faire cela), cela ne pourra que nous mener au
désastre", a-t-il dit.
    Un tel cas de figure à déjà été très préjudiciable pour
Airbus, a ajouté Tom Enders, se référant au programme d'avion de
transport militaire A400M, dont la configuration a souvent été
critiquée par le président exécutif de l'avionneur européen.
    Il y a quatre mois, Airbus a annoncé une nouvelle charge de
1,3 milliard d'euros sur l'A400M, portant le total cumulé des
provisions passées sur ce programme à plus de huit milliards.
 
    "J'espère que les entreprises européennes insisteront sur le
fait que les futurs programmes multilatéraux doivent avoir des
structures de commandement bien établies ainsi que des exigences
techniques et des calendriers raisonnables", poursuit Tom
Enders, qui quittera la présidence exécutive d'Airbus l'année
prochaine.
    Il appelle également l'Allemagne à prendre plus franchement
la voie de l'intégration de la défense européenne, se disant
inquiet de ce qu'il appelle l'état "déplorable" de l'armée du
pays après des années de négligence.

 (Andrea Shalal, Benoit Van Overstraeten pour le service
français, édité par Bertrand Boucey)
 

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