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Accord Eramet-Etat français de conversion de la dette de la SLN
information fournie par AOF 04/03/2024 à 18:19

(AOF) - À la suite des discussions menées ces dernières semaines, l'Etat français et Eramet ont convenu d'un accord sur le traitement de la dette existante de la SLN. Cet accord permettra de neutraliser le poids de la dette de la SLN dans les comptes consolidés du groupe. L'accord comprend trois dispositions. L'Etat et Eramet ont conjointement décidé de convertir leurs prêts existants auprès de la SLN sous la forme d'un instrument de quasi-fonds propres.

Les 320 millions d'euros de prêts existants de l'Etat à la SLN, actuellement consolidés en dette financière dans les comptes du groupe, seront ainsi transformés en quasi-fonds propres, assimilables comptablement à des capitaux propres dans les comptes consolidés d'Eramet.

Eramet convertira de manière similaire la dette intra-groupe existante de 325 millions d'euros selon le même schéma. Cette conversion n'a pas d'impact sur les comptes consolidés du groupe mais permet un traitement pari passu des créances de l'Etat et d'Eramet.

Le groupe Eramet réitère par ailleurs sa décision de ne plus octroyer de nouveaux financements à la SLN, afin de préserver le bilan du groupe. Néanmoins, en parallèle des potentiels soutiens financiers de l'Etat et des collectivités calédoniennes dans le cadre du pacte nickel afin d'assurer la continuité d'activité de la SLN, Eramet continuera d'accompagner opérationnellement la SLN dans la durée.

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur Eramet

Points clés

- Producteur, créé en 1880, de minerais et métaux d'alliages, leader mondial dans le minerai de manganèse et le ferronickel, 4ème dans le zircon et les matières titanifères;

- Chiffre d’affaires de 5,4 Mds€, recentré sur les mines et métaux - manganèse pour 59 % des ventes, nickel pour 33 %, sables minéraux pour 9 %, le lithium étant en développement ;

- Ventes réalisées en Asie pour 50 % (dont 20 % en Chine), en Europe pour 28 % (dont 6 % pour la France), en Amérique du Sud pour 12 % et en Amérique du nord pour 6 % ;

- Modèle d'affaires fondé sur la valorisation des métaux et minéraux essentiels au développement économique (manganèse, nickel, sables minéralisés) et à la transition énergétique (lithium, sels de nickel/cobalt, recyclage des batteries) ;

- Capital contrôlé de concert à 64,21 % par l’Etat français dont la STCPI (4 %, Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle, détenue par les provinces néo-calédoniennes), Cristel Bories étant PDG du conseil de 18 administrateurs ;

- Bilan assaini avec effet de levier de la dette de 0,7 à fin juin 2023 et ratio sur fonds propres de 33 %.

Enjeux

- Stratégie recentrée après les cessions d’Auber & Duval et d’Eurasteel :

- croître dans les métiers attractifs -minerais de manganèse et sables minéralisés,

- élargir le portefeuille dans les métaux pour la transformation énergétique -sels de nickel et de cobalt et recyclage des piles ion-lithium;

- Stratégie d'innovation portée par le centre IDEAS à Trappes et financée à 1 % des revenus :

- déployée en interne via la Data Factory : pilotage par les business units des mines 4.0 recourant aux data, production additive, robotisation, IoT, intelligence artificielle...

- fondée sur l’open innovation : challenges de jeunes docteurs, concours de start-up, partenariats universitaires et scientifiques;

- Stratégie environnementale de contribution à la neutralité carbone en 2050 :

- réduction de 40 % des émissions de CO2 en 2035 notamment dans la décarbonation de la production métallurgique et la réhabilitation des sites miniers (gestion des résidus),

- économie circulaire et protection des ressources en eau et de la qualité de l’air,

- montée à 40 % en 2030, vs 2019, des emprunts liés au développement durable ;

- Portefeuille de ressources de classe mondiale : manganèse (Moanda au Gabon), nickel et nickel-cobalt (Nouvelle-Calédonie et Weda Bay en Indonésie), sables minéralisés (Sénégal), lithium (Argentine et France) et recyclage des batteries (France).

Défis

- Sensibilité aux risques géopolitique en Nouvelle Calédonie, au Gabon et au Sénégal ;

- Réussite du plan de réduction des coûts et d’optimisation de la production face à un marché dégradé -chute des prix de vente du manganèse et du nickel, inflation du prix des entrants et disruptions logistiques ;

- Avancée des projets :

- transition énergétique : usine pilote en France pour le recyclage des batteries et, pour 2024, lancement de la production de lithium en Argentine et finalisation de l’étude sur le nickel et le cobalt à Sonic Bay,

- élargissement du portefeuille : exploration au Chili des saumures de lithium et, en Indonésie, des limonites de nickel.

En savoir plus sur le secteur Produits de base / métaux

Les multiples enjeux de la criticité environnementale

Elle fait d'abord référence à l'offre et à la disponibilité des différents métaux dans le sous-sol. L'autre élément déterminant est la demande. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation de lithium va être multipliée par plus de 40 d'ici à 2040. Le cuivre est aussi le parfait exemple de cette criticité. Selon S&P Global, la consommation de cuivre va doubler d'ici à 2035, passant de 25 millions de tonnes par an à 50 millions de tonnes. Or les investissements dans de nouvelles mines sont pénalisés par la baisse des prix et la hausse des coûts de financement et de production. Des pénuries sont donc à craindre dans dix ou quinze ans. Enfin, l'industrie minière va se heurter à l'opposition croissante des populations à cause de ses impacts (notamment en termes de déchets et de pollution de l'eau).

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