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A suivre aujourd'hui... Scor
information fournie par AOF 12/06/2023 à 08:08

(AOF) - Scor a annoncé vendredi le décès de Denis Kessler, qui s’est éteint le 9 juin 2023 à l’âge de 71 ans. En Bourse, l'action du réassureur a signé la deuxième plus forte hausse de l'indice SBF 120, avec un gain de 6,13% à 24,93 euros, la disparition du président non exécutif relançant la spéculation sur l'avenir de Scor. Denis Kessler était en effet un fervent défenseur de l'indépendance de la société. Il s'était opposé à la rentrée 2018 à la proposition de rachat de Covéa. L'affrontement entre les deux groupes avait duré près de 3 ans.

Le réassureur souligne que Denis Kessler " a opéré un redressement spectaculaire du groupe durant plus de deux décennies, permettant à celui-ci de se hisser au premier rang des réassureurs de dimension globale ". Il avait rejoint la société en tant que PDG, le 4 novembre 2002 alors que celle-ci était menacé de faillite après les attentats de septembre 2001. Denis Kessler est devenu président non exécutif de Scor le 30 juin 2021.

Il a également a été président de la fédération française de l'assurance (FFA), directeur général et membre du comité exécutif du groupe AXA et vice-président délégué du MEDEF.

" C'était une personnalité exceptionnelle, au leadership visionnaire, d'une incroyable intelligence. Nous avons perdu un ami. Nous saluons la mémoire d'un grand Homme et dirigeant hors normes, passionné par l'assurance et la réassurance, par leurs techniques, par leurs valeurs et par leur philosophie " ont déclaré les administrateurs du réassureur.

Conformément au règlement intérieur du conseil d'administration, l'intérim de la présidence de Scor est assuré par Augustin de Romanet, vice-président du conseil d'administration, jusqu'à la nomination d'un nouveau président dans le cadre du processus en cours.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Quatrième réassureur mondial né en 1970, leader du marché américain de la réassurance-vie avec le tiers des parts de marché ;

- Profil de risque très sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre réassurance-vie sous la marque Scor Global Life (plus de la moitié des primes) et réassurance non-vie sous la marque Scor PC ;

- Primes brutes d’un montant de 17,6 Mds€ et diversification réussie dans la gestion d’actifs avec un portefeuille de 20,3 Mds€, investi aux 8/10èmes en obligataire ;

- Modèle d’affaires organisé en 3 « hubs » autonomes de gestion (les Amérique, l’Asie-Pacifique et l’EMEA), la souscription et la gestion des sinistres dépendant des divisions vie et non-vie;

- Capital ouvert, les premiers actionnaires étant Covea (8,44 %) devant les salariés (4,60 %), Denis Kessler étant président non-exécutif, jusqu’en 2022, du conseil d’administration de 16 membres et Laurent Rousseau directeur général ;

- Situation financière exceptionnellement solide, avec une dette notée AA, des capitaux propres de 5,5 Mds€, un ratio d’endettement de 30,6 % et un ratio de solvabilité de 240 %.

Défis

- Avant le lancement d’un nouveau plan présenté le 9 novembre, stratégie de remaniement du portefeuille d’assurance au dépens du secteur de catastrophes naturelles, montée à 10 % des actifs de valeur, tels les emprunts privés et réduction des liquidités dans le portefeuille d’investissements ;

- Stratégie d’innovation visant à prévenir l’arrivée d’une nouvelle concurrence, les technologies liées à l’intelligence artificielle rendant le travail de prédiction et de probabilité des assureurs accessible à d’autres acteurs, d’où le recours à l’acquisition, le traitement et la sécurité des data et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les opérations de réassurance / le lancement de la plateforme hELIOS et le partenariat avec start-up et Insurtech / l’utilisation de clouds publics / 250 ME d’investissements dans les technologies ;

- Stratégie environnementale au cœur de la stratégie, les réassureurs étant très exposés aux risques climatiques : portefeuille d'investissement neutre en CO2 en 2050 / soutien à la recherche sur les risques climatiques / création d’offres spécifiques -FEEL, BAM ou VITAE- en réassurance-vie / recours aux crédits carbone et lancement d’une facilité de crédit « verte »;

- Réduction du niveau de perte maximale probable à 21% pour l’année 2022, opérée lors des renouvellements en réassurance dommages et responsabilité au 1er juin et au 1er juillet et montée du taux de réinvestissement à 4,1 % à fin juin.

Défis

- Sensibilité aux catastrophes naturelles, et aux grands sinistres industriels, financiers et de cybersécurité dans les pays développés et à la parité euro contre dollar et livre sterling, monnaies de libellé de l’essentiel des revenus ;

- Evolution de l’actif net comptable par action, de 31,21 € par action à fin juin ;

- Impacts de la guerre russo-ukrainienne, des catastrophes naturelles et de la sécheresse au Brésil : perte nette au 1 er semestre, d’où une révision complète du portefeuille avec une réduction de 50 % de l’exposition agricole en 2023 ;

- Après une hausse de 8,3 % des primes brutes émises et une dégradation des chiffres financiers au 30 juin, gestion active des réserves, maintien d’une duration courte des actifs en portefeuille et recherche d’opportunités notamment en santé.

Une belle dynamique de développement pour l'assurance-vie française

La progression de l'assurance-vie se poursuit au fil des mois. Sur les quatre premiers mois de l'année, les cotisations ont atteint 53,7 milliards d'euros, un niveau inégalé depuis plus de dix ans. A 10,5 milliards d'euros, la collecte nette retrouve elle aussi son niveau le plus élevé depuis 2011 sur une période similaire. Au final, à fin avril 2022, les encours des contrats d'assurance vie ont atteint 1.847 milliards d'euros, en croissance de 1,1% sur un an. Ces bonnes performances sont en partie liées au succès croissant du PER (Plan d'Epargne Retraite). Depuis le début de l'année 2022, les PER commercialisés par un assureur ont affiché 592.000 assurés supplémentaires et 9,3 milliards d'euros de versements. Fin avril 2022, 3,2 millions d'assurés détenaient un PER, ce qui représentait un encours de 39 milliards d'euros. Sans tenir compte des transferts, 87 % des nouveaux titulaires d'un PER (à fin décembre 2021) l'avaient souscrit auprès d'un assureur.

Valeurs associées

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Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 12/06/2023 à 08:08:00.

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