par Ann Saphir RENO, Nevada, 7 septembre (Reuters) - Relever les taux d'intérêt est à présent justifié car les Etats-Unis connaissent le plein emploi et l'inflation n'est plus guère éloignée de l'objectif d'un taux de 2% de la banque centrale, a déclaré mardi John Williams, le président de la Réserve fédérale de San Francisco. "Une hausse est sur la table" à l'occasion de la prochaine réunion de la Fed, les 20 et 21 septembre, a-t-il dit à la presse, après avoir prononcé un discours à Reno (Nevada) dans lequel il disait préférer une hausse des taux qui intervienne rapidement plutôt qu'éloignée dans le temps. Pour autant, a-t-il ajouté, il ne se fera pas forcément l'avocat d'une hausse des taux lors de cette réunion. "Tout dépendra de ce que nous verrons", a expliqué Williams, notant qu'il n'avait pas encore jaugé l'impact d'une statistique publiée mardi et montrant un ralentissement plus fort que prévu du secteur des services. La Fed a relevé les taux en décembre dernier, après une décennie pratiquement de statu quo et les traders sont partagés quant à l'éventualité qu'elle récidive cette année. Williams a dit aussi qu'il anticipait un rythme de resserrement monétaire moins marqué qu'il ne l'envisageait il y a encore un an parce qu'à son sens la faible croissance de la productivité et le vieillissement de la population freinent le taux de croissance potentiel des Etats-Unis à 1,5%-1,75% par an. Ce qui implique que les taux risquent à terme de plafonner à 3%, a-t-il ajouté. "Cela ne laisse guère de possibilités de baisser les taux en cas de récession", a dit Williams. "Pour se donner un peu plus de marge de manoeuvre, on peut par exemple se fixer un objectif d'inflation de 3% voire même un peu plus". La Fed s'est fixé un objectif d'inflation implicite de 2% depuis 2012 et Williams a constaté qu'un certain nombre d'économistes et de responsables monétaires étaient farouchement opposés à un objectif supérieur. Mais, a-t-il fait valoir, les guerres inflationnistes des années 70 n'ont plus cours et l'inflation faible est la principale préoccupation économique du moment. En outre, a-t-il poursuivi, une inflation de 3% et même de 4% n'est pas vraiment très élevée. "Les 2% ne sont pas gravés dans le marbre", a-t-il tranché. Enfin, la Fed pourrait tout aussi bien renoncer à toute idée de fixer un objectif d'inflation et choisir à l'inverse un objectif de croissance nominale du PIB, a-t-il conclu. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)
Une hausse des taux se justifie - Williams (Fed)
information fournie par Reuters 07/09/2016 à 07:49
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