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Un sommet climat à Paris pour entretenir la dynamique de la COP21
information fournie par Reuters 12/12/2017 à 14:01

    * Absence des Etats-Unis mais des acteurs américains 
impliqués 
    * La déclaration finale devrait comprendre 12 engagements 
    * Macron appelle à un "choc" des modes de production 
 
 (Actualisé avec ouverture du sommet, déclarations Macron, 
précisions) 
    par Marine Pennetier et Simon Carraud 
    ILE SEGUIN, Hauts-de-Seine, 12 décembre (Reuters) - Plus de 
cinquante chefs d'Etat et de gouvernement sont réunis ce mardi à 
Paris pour un sommet climat conçu pour entretenir la flamme de 
la COP 21 et dégager des financements supplémentaires dans la 
lutte contre le réchauffement de la planète, sur fond de 
désengagement de l'administration américaine.  
    Ce "One planet summit", co-organisé par la Banque mondiale, 
l'Onu et la France, réunit sur l'île Seguin des acteurs publics 
et non étatiques (entreprises, fonds, ONG, banque de 
développement, start-ups), deux ans jour pour jour après 
l'adoption de l'accord de Paris.     
    Annoncée en juillet par Emmanuel Macron après la décision de 
Donald Trump de retirer son pays de cet accord considéré comme 
historique, cette rencontre devrait déboucher en fin de journée 
sur une courte déclaration - sans cadre juridique - répertoriant 
une douzaine d'engagements pris par différents participants. 
    "Les fonds sont là, ce qui fait défaut ce sont les 
incitations adéquates pour que les investisseurs mettent leur 
argent là où nous en avons besoin", a souligné le Premier 
ministre des Fidji, Frank Bainimarama, à l'ouverture du sommet.  
    "Les travaux que nous engageons aujourd'hui visent à opérer 
sur le terrain le changement d'échelle indispensable", a 
renchéri à ses côtés le chef de la diplomatie française 
Jean-Yves Le Drian.  
    Outre les chefs d'Etat et de gouvernement - Angela Merkel, 
Donald Trump et Vladimir Poutine sont toutefois absents - une 
vingtaine de personnalités et chefs d'entreprises ont également 
répondu présents, parmi lesquels l'acteur Sean Penn, les PDG de 
Danone, Engie, Veolia, Tesla ou encore Total.   
     
    ENTHOUSIASME EMOUSSÉ 
    Depuis plusieurs mois, les ONG insistent sur l'importance de 
la remobilisation de tous les acteurs dans la lutte contre le 
réchauffement. Mi-novembre, 15.000 scientifiques internationaux 
ont prévenu qu'il serait "bientôt trop tard pour agir". 
    En l'espace de deux ans, l'enthousiasme qui avait entouré 
l'accord de Paris s'est en effet émoussé et l'inquiétude a 
grandi quant au respect des engagements visant à contenir le 
réchauffement climatique sous la barre des 2°C d'ici à 2100. 
    "Les engagements internationaux nous placent aujourd'hui sur 
une trajectoire de 3,5, nous sommes donc très loin de l'objectif 
de l'accord de Paris", reconnaît Emmanuel Macron, dans une 
interview au Monde mardi.  
    "Sans une mobilisation beaucoup plus forte, un choc dans nos 
propres modes de production et de développement, nous n'y 
parviendrons pas", estime le chef de l'Etat français. "Ce sont 
les régions, les villes, les acteurs privés, l'ensemble du 
secteur financier privé et public qu'il faut dorénavant 
mobiliser pour passer à l'étape d'après".      
    Principale cause de cet essoufflement, la décision de Donald 
Trump le 1er juin de sortir les Etats-Unis - l'un des plus gros 
pollueurs de la planète - de l'accord de Paris ainsi que sa 
volonté de baisser sa contribution financière américaine. 
    Passé l'effet de choc, la France a pris la tête d'une 
contre-offensive climatique qui s'est traduite notamment par une 
vidéo virale mettant en scène Emmanuel Macron sous le slogan 
"Make our planet great again" et la promesse de garantir le 
financement du groupe d'experts intergouvernemental sur 
l'évolution du climat (GIEC). 
     
    "ON AVANCE", DIT KERRY 
    Plusieurs acteurs américains (régions, entreprises, maires, 
fondations) ont également fait entendre leurs voix. 
    "Je continue de penser que nous pourrons atteindre 
l'objectif fixé. On avance et le secteur privé a décidé de ne 
pas rester à l'écart du gigantesque marché" que constituent les 
énergies renouvelables, a déclaré l'ancien secrétaire d'Etat 
américain John Kerry, à des journalistes à Paris.  
    Le sommet de l'île Seguin doit également permettre de 
rassurer les pays les plus vulnérables. Lors de la COP 23 à 
Bonn, en novembre, les dirigeants africains n'ont pas caché leur 
amertume, dénonçant un manque de solidarité du Nord.  
    Le commissaire européen au Climat et à l'Energie Miguel 
Arias Cañete leur a indirectement répondu mardi matin en 
annonçant que l'UE allait investir plus de 9 milliards d'euros 
dans le développer durable chez ses voisins européens et en 
Afrique  L8N1OC30K  
    Plusieurs autres annonces ont également accompagné ce sommet 
d'étape. Des groupes français se sont notamment engagés lundi à 
participer à la lutte contre le dérèglement du climat. 
    Des banquiers et des assureurs, comme BNP Paribas et Crédit 
agricole, ont par ailleurs pris des engagements vis-à-vis des 
pouvoir publics en faveur des investissements dans les énergies 
renouvelables et la transition énergétique.     
    Plus de 200 investisseurs institutionnels, représentant 
quelque 26.000 milliards de dollars sous gestion (22.000 
milliards d'euros), ont dans le même temps annoncé qu'ils 
allaient accentuer la pression sur les cent entreprises émettant 
le plus de gaz à effet de serre.  
 
 (avec Arthur Connan, édité par Yves Clarisse) 
 

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