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Trump lance un ultimatum sur l'Iran, Téhéran va réagir
information fournie par Reuters 13/01/2018 à 14:00

 (Inclut réactions de l'Iran, de la Russie, ajoute détails, 
édité) 
    WASHINGTON/DUBAI, 13 janvier (Reuters) - Donald Trump a 
accepté, pour la "dernière fois", de prolonger la suspension des 
sanctions économiques contre l'Iran levées en vertu de l'accord 
de 2015 qui encadre les activités nucléaires de la République 
islamique. 
    Mais le président américain a fixé un ultime délai, de 120 
jours, pour permettre aux Etats-Unis et à leurs partenaires 
européens de corriger, a-t-il dit, les "terribles défauts" dont 
souffre cet accord signé à Vienne le 14 juillet 2015. 
    "C'est la dernière chance", a-t-il assuré vendredi dans un 
communiqué. Si ces modifications ne sont pas apportées d'ici 
quatre mois, dans un texte distinct, les Etats-Unis se 
retireront unilatéralement de l'accord. 
    "Bien que j'y sois très fortement enclin, je n'ai pas encore 
retiré les Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien", dit Donald 
Trump, avançant "deux voies possibles : ou réparer les terribles 
défauts de l'accord ou les Etats-Unis se retireront." 
    L'Iran a immédiatement réagi, son ministre des Affaires 
étrangères soulignant que le Plan global d'action conjoint 
(PGAC), nom officiel de l'accord de 2015, n'était pas 
"renégociable".  
    Dans un message sur Twitter, Mohammad Javad Zarif estime que 
le président américain ne fait que se livrer "à des tentatives 
désespérées de saboter un accord multilatéral solide". 
    Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, Donald Trump ne 
fait pas mystère de son intention de voir annulée cette 
convention d'encadrement du programme nucléaire iranien, conclue 
sous la présidence de son prédécesseur démocrate Barack Obama 
entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de 
sécurité des Nations unies (Chine, France, Royaume-Uni, 
Etats-Unis et Russie) plus l'Allemagne et l'Union européenne. 
    L'Union européenne dit avoir pris note de la décision de 
Donald Trump et elle va en étudier les conséquences. Les 
ministres des Affaires étrangères de l'UE en discuteront le 22 
janvier à Bruxelles, dit-on de source diplomatique. 
    Mais, soulignant la difficulté de la situation, un diplomate 
européen a déclaré sous le sceau de l'anonymat : "Cela va être 
compliqué de sauver l'accord après cela." 
    La Russie a pour a part jugé "extrêmement négative" 
l'annonce du président américain.  
     
    SANCTIONS CIBLÉES 
    Pendant que Donald Trump maintenait la levée des sanctions 
économiques, le département du Trésor décidait d'imposer de 
nouvelles sanctions ciblées contre 14 entités et personnalités 
iraniennes, dont le chef de l'appareil judiciaire, l'ayatollah 
Sadeq Larijani. 
    Dans un communiqué, il écrit que ce proche du guide suprême 
de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est 
rendu coupable "de graves violations des droits de l'homme en 
Iran". 
    Samedi, l'Iran a annoncé qu'il allait riposter à ces  
sanctions, mais sans préciser de quelle manière. 
    "La mesure hostile du régime Trump dépasse toutes les 
limites de bonne conduite au sein de la communauté 
internationale et constitue une violation du droit 
international. Elle fera à n'en pas douter l'objet d'une 
réaction ferme de la République islamique", dit le ministère 
iranien des Affaires étrangères dans un communiqué. 
    Le président américain va maintenant travailler avec ses 
alliés européens sur un accord complémentaire qui précise 
certains points que le gouvernement iranien ne peut dépasser en 
ce qui concerne les missiles balistiques, ont indiqué de hauts 
responsables de l'administration. 
    L'un d'entre eux a expliqué que Donald Trump pourrait 
peut-être rester dans un accord modifié s'il devenait permanent. 
    Le chef de la Maison blanche a présenté plusieurs conditions 
pour maintenir les Etats-Unis dans l'accord. L'Iran doit 
autoriser "des inspections immédiates de tous les sites requis 
par les inspecteurs internationaux".  
    De même, il a dit souhaiter lier les programmes iraniens 
nucléaire et de missiles à longue portée, de sorte que tout test 
de missile ferait l'objet de "sanctions sévères". 
    Le président veut enfin que le Congrès modifie la loi qui 
réexamine la participation des Etats-Unis à l'accord nucléaire 
pour qu'elle comprenne des "points de déclenchement" qui, s'ils 
n'étaient pas respectés, déboucheraient sur la rétablissement de 
sanctions par les Etats-Unis, a dit ce responsable. 
    Cela ne passerait pas par des négociations avec l'Iran mais 
serait plutôt le résultat de discussions entre les Etats-Unis et 
leurs alliés européens. Des travaux ont déjà commencé en ce 
sens, a ajouté le responsable. 
 
 (Steve Holland, avec Jeff Mason, Doina Chiacu, David Alexander 
et Arshad Mohammed à Washington, Robin Emmott à Bruxelles, 
Parisa Hafezi à Ankara, Andreï Ostroukh à Moscou et la rédaction 
de Dubaï, Danielle Rouquié, Eric Faye et Gilles Trequesser pour 
le service français) 
 

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