L'État percepteur, l'État régulateur, l'État porteur de complexité, mais l'État grand absent. Aucun représentant du ministère des Transports n'était présent au débat organisé par l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace, qui réunit dirigeants de compagnie aérienne et représentants des organisations professionnelles du secteur. « Quand j'ai pris mes fonctions il y a huit mois, je n'imaginais pas le différentiel de compétitivité existant entre Air France et ses concurrents », admet Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France-KLM. Parmi ses premiers dossiers : le projet de CDG Express, que le patron de la première compagnie française ne voulait pas voir transformer en une nouvelle taxe de préfinancement de la liaison ferroviaire. « À chaque fois, l'État ajoute une petite taxe qui ne fait pas mal. Mais le total est douloureux. C'est très pernicieux. Air France a payé en 2015 1,7 milliard d'euros de taxes et redevances. Si la compagnie était installée aux Pays-Bas, elle paierait 350 millions d'euros de moins. »
Pascal Mathieu, membre du Collectif InterSyndical (CIS), va dans le même sens en soulignant que « malgré les efforts de compétitivité, la France est en queue de peloton alors que les groupes IAG (British Airways/Iberia) et Lufthansa réagissent. Notre transport aérien risque de mourir comme en Italie. Outre des emplois, ce serait une perte de toute une chaîne de valeurs, des...
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