C’est une réaction inattendue à un événement qui l’a été tout autant. Dans l’éventualité de l’élection de Donald Trump, les stratèges avaient envisagé un scénario à la Brexit avec, dans les semaines ayant suivi le référendum, une ruée vers des placements jugés sûrs (flight to quality), comme les emprunts d’État britanniques, et une chute de la livre sterling. Mais c’est tout l’inverse qui s’est produit !
Vente massive d’obligationsDepuis la victoire du milliardaire, le billet vert a flambé face à l’euro (qui a cassé le seuil de 1,06 dollar), face au yen et au yuan, à l’image de la vive appréciation de son taux de change effectif. Plus spectaculaire encore est l’évolution des taux souverains. Celui des Treasuries à 10 ans a bondi à 2,3% contre 1,8% la veille du scrutin !
Cela traduit des ventes massives d’obligations (leur rendement monte mécaniquement quand les cours reculent). L’Europe a emboîté le pas, à l’image du taux de l’OAT à 10 ans, passé en quelques jours de 0,4 à 0,8%.
«La hausse des taux américains a coïncidé avec une remontée des anticipations d’inflation visible dans les swaps d’inflation [contrats permettant de se couvrir contre l’évolution des indices de prix, Ndlr]», explique Christophe Barraud, stratégiste chez Market Securities.
Passé l’effet surprise, les investisseurs ont pris acte de la volonté de compromis
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