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La zone euro menacée d'une nouvelle contraction du PIB
information fournie par Reuters 03/12/2014 à 14:51

    * Les PMI en zone euro reflètent un risque élevé de baisse 
du PIB 
    * Les chiffres en Asie un peu meilleurs 
    * Le Royaume-Uni reste le bon élève de l'Europe 
 
    par Jonathan Cable 
    LONDRES, 3 décembre (Reuters) - Le risque d'une contraction 
de l'économie dans la zone euro est de retour, l'activité dans 
le secteur privé ayant augmenté moins qu'attendu en novembre en 
dépit d'une baisse marquée des prix, montrent mercredi les 
enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achat. 
    Cette situation devrait nourrir le débat au sein de la 
Banque centrale européenne (BCE), qui réunit jeudi son Conseil 
des gouverneurs, sur l'opportunité de nouvelles mesures de 
soutien à l'activité et de lutte contre la faiblesse 
"dangereuse" de l'inflation. 
    Parallèlement, les enquêtes auprès des entreprises chinoises 
du secteur des services traduisent une légère accélération de la 
croissance, même si celles menées dans le secteur manufacturier, 
publiées lundi, suggèrent un ralentissement de l'activité 
industrielle.  ID:nL6N0TN0K5   ID:nL6N0TL2M3  
    "Il y a des risques baissiers évidents dans différentes 
régions du monde, y compris la zone euro et, dans une certaine 
mesure, la Chine", résume Philip Shaw, économiste d'Investec. 
"Les chiffres de la zone euro indiquent que l'économie avance, 
mais à la vitesse d'un escargot; la BCE reste sous pression." 
    L'indice PMI composite définitif des directeurs d'achats de 
Markit est ressorti à 51,1 pour l'ensemble de la zone euro, 
contre 52,1 en octobre, 52,0 en septembre et une estimation 
"flash" de 51,4. 
    Ce baromètre de l'activité du secteur privé reste pour le 
17e mois consécutif au-dessus du seuil de 50 séparant 
contraction et expansion, mais le sous-indice des nouvelles 
commandes est passé sous cette barre pour la première fois 
depuis la mi-2013, augurant d'un nouvel accès de faiblesse en 
décembre. 
     
    "QUASI-STAGNATION" 
    "La zone euro file tout droit vers une maigre hausse de 0,1% 
du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre, avec une 
forte probabilité de quasi-stagnation voire de nouvelle 
contraction au début de l'année prochaine à moins de signes de 
frémissement de la demande", a déclaré Chris Williamson, chef 
économiste chez Markit. 
    Une enquête de Reuters menée le mois dernier prédit une 
croissance de 0,2% du PIB de la zone euro au quatrième trimestre 
et de 0,3% sur les trois premiers mois de 2015. 
    L'indice du seul secteur des services est revenu à 51,1 
contre 52,3 en octobre et une estimation "flash" de 51,3, au 
plus bas depuis 11 mois. 
    L'enquête de Markit montre en outre que les entreprises ont 
encore réduit leur prix en novembre, comme elles le font depuis 
maintenant trois ans. 
    Les ventes au détail, baromètre fiable de l'évolution de la 
consommation des ménages, ont moins progressé qu'attendu le mois 
dernier, de 0,4%, montrent par ailleurs les statistiques 
publiées par Eurostat.  ID:nL6N0TM1LQ  
    L'inflation dans la zone euro, elle, a reculé à 0,3% en 
rythme annuel le mois dernier selon l'estimation préliminaire 
d'Eurostat, s'enfonçant un peu plus dans ce que la BCE appelle 
la "zone dangereuse", c'est à dire sous 1%. 
    Pour autant, la banque centrale ne devrait pas annoncer 
jeudi de nouvelles mesures d'assouplissement de sa politique, 
déjà extrêmement accommodante.  
    Après avoir mis en oeuvre ces dernières semaines un plan 
d'achats d'obligations sécurisées puis de titres adossés à des 
actifs (ABS), l'institution de Francfort allouera la semaine 
prochaine aux banques une nouvelle enveloppe de prêts à quatre 
ans à taux très faible.  
     
    LA CHINE ENCORE FRAGILE  
    Mais les divergences au sein du Conseil l'empêchent pour 
l'instant de franchir le pas des achats de dette souveraine, 
considérés comme une prochaine étape logique par nombre 
d'observateurs. 
    La zone euro fait pourtant figure de mouton noir en terme de 
croissance à l'échelle mondiale: outre le petit mieux constaté 
en Chine, le Royaume-Uni bénéficie d'une accélération de sa 
croissance et les enquêtes attendues mercredi aux Etats-Unis 
devraient refléter une accélération de la croissance des 
services. 
    En Chine, l'indice PMI officiel des services a atteint 53,9 
en novembre après 53,8 le mois précédent et l'indice HSBC-Markit 
s'est inscrit à 53,0 contre 52,9, le sous-indice des nouveaux 
contrats traduisant même la plus forte hausse depuis deux ans et 
demi.  
    Les enquêtes chinoises dressent cependant un tableau plus 
mitigé du marché du travail, élément déterminant des décisions 
économiques prises à Pékin. Certains économistes s'attendent 
donc à un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la 
Banque populaire de Chine au cours des prochains mois, après la 
baisse des taux annoncée le 21 novembre. 
    Parmi les autres grands pays émergents, l'Inde affiche la 
croissance la plus élevée des services depuis cinq mois alors 
qu'en Russie, le secteur affiche sa contraction la plus marquée 
depuis mi-2009, l'indice PMI ayant chuté à 44,5 avec la 
dépréciation du rouble et les sanctions occidentales liées à la 
crise ukrainienne.  
 
 (Benoit Van Overstraeten et Marc Angrand pour le service 
français, édité par Véronique Tison) 
  
  

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