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Douze morts dans des attentats à Téhéran, Ryad mis en cause
information fournie par Reuters 07/06/2017 à 20:40

    * L'Arabie mise en cause par les gardiens de la Révolution 
    * Ryad nie toute implication 
    * Le double attentat revendiqué par l'Etat islamique 
    * Une troisième "équipe terroriste" arrêtée 
 
 (Actualisé avec Khamenei, précisions sur les arrestations) 
    par Bozorgmehr Sharafedin 
    LONDRES, 7 juin (Reuters) - Un double attentat que les 
gardiens de la Révolution ont imputé à l'Arabie saoudite a fait 
douze morts mercredi dans l'enceinte du parlement iranien, à 
Téhéran, et aux abords du mausolée de l'ayatollah Khomeini. 
    Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en ont revendiqué 
la responsabilité et ont diffusé une vidéo montrant des hommes 
armés au parlement ainsi qu'un corps à terre. 
    Le mouvement sunnite ne s'était encore jamais attribué 
d'attentat en Iran, pays chiite où de tels actes sont rares et 
les forces de l'ordre très présentes. Il avait toutefois menacé 
la République islamique, qui est très impliquée dans la lutte 
contre les extrémistes islamistes en Irak et en Syrie.  
    "Cet attentat terroriste s'est produit une semaine seulement 
après la rencontre entre le président américain (Donald Trump) 
et les dirigeants (saoudiens) rétrogrades qui soutiennent le 
terrorisme. Le fait que l'Etat islamique les ait revendiqués 
prouve qu'ils sont impliqués dans cette cruelle attaque", 
affirment les gardiens de la Révolution dans un communiqué. 
    Adel al Djoubeïr, ministre saoudien des Affaires étrangères, 
a réfuté ces allégations et a ajouté que rien ne permettrait 
d'imputer les attentats à des extrémistes saoudiens. "Nous 
condamnons les attaques terroristes et les meurtres d'innocents 
où qu'ils se produisent", a-t-il déclaré lors d'un déplacement à 
Berlin. 
    Condamnant lui aussi le double attentat, le département 
d'Etat américain affirme dans un communiqué que "le terrorisme 
n'a pas sa place dans un monde pacifique civilisé". 
    L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, a 
quant à lui parlé de "feux d'artifices sans effet sur l'Iran". 
"Ils seront bientôt éliminés. Ils sont trop modestes pour 
affecter la volonté de la nation iranienne et de ses 
dirigeants."   
    Pir-Hossein Kolivand, chef des services d'urgence cité par 
la chaîne de télévision publique IRIB, a fait état de 12 morts 
et de 43 blessés.  
     
    CINQ SUSPECTS ARRÊTÉS 
    Les faits se sont produits en pleine crise diplomatique 
entre le Qatar et ses voisins, Arabie saoudite en tête. Ryad et 
ses alliés émiratis, égyptiens et bahreïnis ont rompu lundi 
leurs relations diplomatiques avec Doha en l'accusant de 
collusion avec l'Iran et de promotion du terrorisme.  
    Mercredi matin heure de Téhéran, quatre assaillants portant 
des vêtements de femmes ont pénétré dans le Parlement par 
l'entrée principale, selon le vice-ministre de l'Intérieur, 
Mohammad Hossein Zolfaghari, cité par l'agence de presse Tasnim. 
L'un d'eux a ensuite actionné sa ceinture d'explosifs. Cinq 
heures après les premières informations, les agences de presse 
ont annoncé que les quatre assaillants avaient été tués.  
    Elias Hazrati, député du Majlis, dit avoir vu trois hommes - 
deux armés de fusils d'assaut AK-47, le troisième d'un pistolet 
-, faire irruption dans l'enceinte du Parlement. Un journaliste 
présent lors des faits raconte avoir vu deux hommes tirer sans 
distinction. 
    Peu après l'attaque du Parlement, un autre attentat suicide 
a été commis au mausolée de l'ayatollah Khomeini, fondateur de 
la République islamique en 1979, à quelques kilomètres au sud de 
Téhéran, toujours selon le ministre de l'Intérieur. Un deuxième 
assaillant a été tué.  
    "Les terroristes portaient des explosifs sur eux, ils ont 
fait irruption dans le mausolée et ont ouvert le feu", a déclaré 
Mohammadali Ansari, responsable du site.  
     
    TENSIONS ENTRE RÉFORMISTES ET CONSERVATEURS 
    Le ministère du Renseignement a annoncé l'arrestation d'une 
autre "équipe terroriste" qui devait également passer à 
l'action. Selon le chef de la police de Téhéran, cinq suspects 
ont été interpellés.  
    Ce double attentat commis sur deux des sites les plus 
protégés d'Iran est un coup dur pour le président Hassan Rohani, 
réélu il y a un mois, mais aussi pour ses rivaux conservateurs 
et leurs alliés des gardiens de la Révolution, responsables de 
la sécurité nationale. 
    "Les attentats commis aujourd'hui à Téhéran vont accroître 
la détermination de la République islamique d'Iran à combattre 
le terrorisme régional, l'extrémisme et la violence", dit Rohani 
dans un communiqué diffusé par l'agence de presse Isna. "Nous 
allons démontrer une fois de plus que nous déjouons les complots 
ennemis, cela avec davantage d'unité et de force", ajoute-t-il.  
    L'Iran se targuait jusqu'ici d'être un "îlot de stabilité" 
au Moyen-Orient. "Si ces attentats avaient été commis dans une 
ville d'Europe ou n'importe où ailleurs, le bilan serait très 
lourd. Bravo au pouvoir et à nos gardiens de la Révolution, aux 
Bassidji, à la police et aux services de sécurité pour leur 
fermeté", écrit Hamid Aboutalebi, chef de cabinet du président, 
sur Twitter.  
    Les gardiens ont quant à eux promis des représailles à 
l'Etat islamique. "Sachez que nous aurons notre revanche contre 
les terroristes, leurs complices et leurs partisans pour les 
attentats commis aujourd'hui à Téhéran", a promis leur numéro 
deux, le général Hossein Salami.         
    Deux hauts fonctionnaires iraniens ayant requis l'anonymat 
ont dit craindre que les attentats n'exacerbent les tensions 
entre conservateurs et réformistes, qui pourraient se rejeter la 
responsabilité du double attentat.  
    Si Téhéran et les grandes villes iraniennes ont jusqu'ici 
été épargnées par ce type de violence, deux organisations 
sunnites, le Djaïch al Adl et le Djoundallah, combattent les 
autorités depuis une dizaine d'années, notamment au 
Sistan-Baloutchistan, région du sud-ouest de l'Iran frontalière 
de l'Afghanistan et du Pakistan.    
 
    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 
GRAPHIQUE localisant les deux attaques    http://pictures.reuters.com/C.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2C0BXZWMPHPHP&SMLS=1&RW=1685&RH=874#/SearchResult&VBID=2C0BXZWMPHPHP&SMLS=1&RW=1685&RH=874&POPUPPN=1&POPUPIID=2C0BF1SQ2COYP 
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> 
 (Avec Parisa Hafezi; Gilles Trequesser et Jean-Philippe Lefief 
pour le service français) 
 

1 commentaire

  • 07 juin 08:56

    Le ramadan ne devait-il pas un temps de paix ???


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