Samsung anticipe une croissance de son bénéfice en 2017

information fournie par Reuters •24/01/2017 à 10:43

    * Bénéfice de 7 mds pour Samsung Electronics au T4 
    * Bénéfice record pour la divisions puces mémoire 
    * Un climat politico-juridique tendu 
    * Rachat d'actions prévu 
 
 (Actualisé avec contexte et détails) 
    SEOUL, 24 janvier (Reuters) - Samsung Electronics 
 005930.KS  a annoncé mardi anticiper une croissance de son 
bénéfice en 2017, en dépit d'un contexte politico-juridique 
tendu, le bénéfice record dégagé par son activité de puces 
mémoire au quatrième trimestre ayant compensé le fiasco du 
Galaxy Note 7. 
    Le conglomérat sud-coréen est impliqué dans l'enquête sur 
une affaire de trafic d'influence autour de la présidente 
sud-coréenne.  
    "Un environnement économique incertain et le changement du 
paysage politique en Corée et à l'étranger constitue un défi 
pour l'exécution des stratégies de moyen et long termes, comme 
les fusions et acquisitions, les décisions d'investissement et 
le développement de nouveaux relais de croissance", déclare le 
géant sud-coréen dans un communiqué. 
   En dépit de ce contexte, le numéro un mondial des 
smartphones, des puces mémoire et des téléviseurs à écran plat a 
augmenté son bénéfice en 2016 et compte sur la vigueur du marché 
des puces pour continuer à croître le temps de se remettre de 
l'échec du Galaxy Note 7, que le groupe a dû retirer du marché 
en octobre après une série d'incendies affectant l'appareil. 
    Lundi, Samsung a déclaré qu'un défaut de batterie était bien 
à l'origine des combustions, mettant hors de cause aussi bien le 
logiciel que les matériaux de fabrication de ce téléphone haut 
de gamme, ajoutant au passage que le lancement du prochain 
smartphone de la gamme Galaxy était susceptible d'être reporté. 
  
    Le groupe anticipe "une demande stable" pour les puces 
mémoire en 2017, qui ont engendré des bénéfices record sur la 
période octobre-décembre. 
    Samsung Elec a annoncé une hausse de 50% de son bénéfice 
d'exploitation du quatrième trimestre, confirmant ainsi une 
première estimation fournie en début de mois. 
    Le conglomérat a précisé que le résultat opérationnel sur la 
période octobre-décembre était ressorti à 9.220 milliards de 
wons (7,37 milliards d'euros), soit un pic depuis le troisième 
trimestre 2013. 
     Le chiffre d'affaires est de son côté resté stable à 53.300 
milliards de wons. 
     
    RACHAT D'ACTIONS 
    Les analystes estiment que les incertitudes sur les 
performances des nouveaux smartphones, les questions de 
succession et les répercussions de l'enquête sur le trafic 
d'influence pèsent sur la prévision 2017. 
    Pour le trimestre qui vient de commencer, Samsung anticipe 
un recul du bénéfice par rapport au précédent en raison "d'une 
hausse des dépenses de commercialisation dans l'activité mobile 
et d'une baisse des ventes de téléviseurs due à une faiblesse 
saisonnière de la demande". 
    Le 6 janvier, Samsung Electronics avait dit que son bénéfice 
opérationnel du quatrième trimestre allait ressortir à 9.200 
milliards de wons, faisant alors nettement mieux que les 
analystes financiers, qui avaient anticipé 8.200 milliards, 
selon le consensus Thomson Reuters StarMine.   
    Samsung a également dit qu'il entendait racheter pour 9.300 
milliards de wons de ses propres actions. 
    Le résultat d'exploitation de la division puces a bondi de 
77%, à 4.950 milliards, celle de la division mobile a augmenté 
de 12%, à 2.500 milliards, des modèles tels que le Galaxy S 
ayant comblé le vide laissé par le retrait de la vente du Galaxy 
Note 7. 
    En septembre dernier, le conseil d'administration de Samsung 
Electronics a nommé Jay Y. Lee, vice-président du géant 
électronique sud-coréen, comme administrateur interne. Agé de 48 
ans, il est considéré comme le dirigeant exécutif du conglomérat 
depuis l'hospitalisation de son père Lee Kun-hee, le président 
de Samsung Electronics, en mai 2014.   
    Le titre Samsung Electronics a clôturé en hausse de 0,26% à 
la Bourse de Séoul mardi, à comparer à une quasi stabilité 
(-0,01%) de l'indice local Kospi  .KS11 . 
     
 
 (Hyunjoo Jin, Benoît Van Overstraeten et Catherine 
Mallebay-Vacquer pour le service français, édité par Véronique 
Tison)