(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée dimanche) par Caroline Valetkevitch NEW YORK, 10 novembre (Reuters) - La saison des résultats qui arrive à son terme aux Etats-Unis devrait en principe avoir ravi les investisseurs puisque le nombre d'entreprises ayant eu des bénéfices supérieurs aux attentes a été le plus élevé depuis 2010. Mais certains analystes prêchent contre tout excès d'optimisme en notant que le consensus n'a le plus souvent été battu que de très peu au troisième trimestre. A ce stade, 88% des entreprises qui composent l'indice Standard & Poor's 500 .SPX ont publié leurs trimestriels et, parmi elles, 74% ont fait mieux qu'attendu, soit la meilleure performance depuis le deuxième trimestre 2010, selon les relevés de Thomson Reuters I/B/E/S. Mais si on exclut celles qui n'ont dépassé le consensus que de 5% ou moins, le chiffre tombe à 43%, selon les analystes de Patel. Pour Patel, ce pourcentage montre qu'un nombre croissant d'entreprises "cherche à soigner leur taux de réussite", peut-être pour masquer une faiblesse intrinsèque de leurs résultats. Et, ajoute le cabinet, celles qui n'ont dépassé le consensus que de 5% ou moins voient habituellement leur cours de Bourse baisser dans les trois jours qui suivent la publication des résultats. "Le taux de dépassement du consensus est artificiellement élevé mais ce pourcentage reste très suivi par le marché. Les gens achètent et le marché monte, c'est aussi simple que cela", commente Patel. Depuis le 8 octobre et le début des publications du troisième trimestre, le S&P-500 a progressé de plus de 3%. Depuis son point bas du 15 octobre, il a rebondi de 9,1% pour terminer vendredi à 2.031,92 points, nouvelle clôture record. PRÉVISIONS EN BAISSE Autre signe de prudence, les analystes continuent de réduire leurs estimations de résultats pour le quatrième trimestre et pour le début 2015. La croissance des résultats sur les trois derniers mois de l'année est maintenant estimée à 7,6%, alors qu'au 1er octobre le consensus donnait une hausse de 11,1%, selon les données de Thomson Reuters. Et pour le premier trimestre, la prévision de croissance des résultats est passée de 11,5% au 1er octobre à 8,8% actuellement. De plus, le rythme de baisse des estimations est supérieur à celui du troisième trimestre, observe Nick Raich, patron de la firme de recherche indépendante The Earnings Scout à Cleveland. Les prévisions communiquées par les entreprises elles-mêmes ne sont pas davantage rassurantes. Pour le quatrième trimestre, on en compte 3,9 négatives pour une une positive, à comparer à un ratio de 3,3 pour 1 au troisième trimestre. "C'est une tendance inquiétante, les perspectives se détériorent", juge Nick Raich. De manière générale, les analystes craignent que la faiblesse de la demande à l'international n'ait des répercussions sur les résultats des entreprises américaines. "Clairement, les Etats-Unis sont le point fort de l'économie mondiale", constate Uri Landesman, président de Platinum Partners à New York. "Le reste du monde est loin derrière, ce qui se traduit par une demande en berne à l'export sans parler de l'énorme impact à venir de l'appréciation du dollar." (Véronique Tison pour le service français)
Wall Street s'interroge sur la bonne moisson des résultats du T3
information fournie par Reuters 10/11/2014 à 07:39
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