Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale américaine. (© DR)
Janet Yellen, assez unanimement considérée comme une colombe au plan monétaire, a semblé, depuis de longs mois, privilégier, à l'intérieur de son objectif dual, le marché et la croissance par rapport aux risques d'inflation. Ce qui lui a d’ailleurs valu la tenace opposition de certains membres du comité de la politique monétaire aux Etats-Unis.
Cette extrême précaution de la présidente de la Réserve fédérale dans le maniement de l'arme monétaire, s’inscrit dans la droite ligne de ce qu’avait fait son prédécesseur, Ben Bernanke. Tous deux ont tiré les mêmes enseignements de la crise de 1929, ainsi que de quelques épisodes, antérieurs et malencontreux, de resserrement monétaire, à l'origine de krachs obligataires mémorables.
Cependant, le sentiment domine que, dans les circonstances actuelles, la marge de manœuvre de la Réserve fédérale était beaucoup plus large qu'on a bien voulu le dire.
La faiblesse de l'inflation est un sujet d'étonnement
depuis d'assez longues années aux Etats-Unis, comme dans la plupart des pays développés. Cet étonnement est, à la vérité, surprenant car le phénomène de «servicialisation» de l'économie, un secteur qui représente désormais plus de 80% du produit intérieur brut, a cassé les ressorts traditionnels de l'inflation.
Le poids des matières premières s'est, dans le même temps, considérablement
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