(Actualisé avec contexte, Griveaux) PARIS, 20 novembre (Reuters) - La France n'a pas "intérêt" à ce que la situation se crispe en Allemagne, a déclaré lundi Emmanuel Macron après l'échec des négociations sur la composition d'une coalition qui plonge le pays dans une période de turbulences et risque de fragiliser le projet de réforme de l'Union européenne porté par Paris. "J'ai eu la chancelière tard hier soir", a dit le chef de l'Etat français au début d'un entretien avec le secrétaire général des Républicains (LR) Bernard Accoyer à l'Elysée. "Les déclarations que vous avez vues de Lindner (Christian Lindner, chef de file des libéraux allemands-NDLR) sont assez dures", a-t-il noté. "Ce n'est pas dans notre intérêt que ça se crispe, donc ce qui fait que nous on doit avancer". Bien que pressenti ces derniers jours, l'échec des discussions, acté par la chancelière Angela Merkel, constitue une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron, qui défend depuis le début de son quinquennat une relance de l'UE. Le chef de l'Etat, qui a présenté ses propositions fin septembre lors d'un discours à la Sorbonne, a fait du couple franco-allemand le moteur de l'élan qu'il souhaite insuffler à une Union européenne fragilisée par les mouvements populistes et europhobes ces dernières années. Au vu de l'influence de l'Allemagne au sein du bloc, l'échec des négociations est "une mauvaise nouvelle pour l'Europe", a estimé lundi le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Halbe Zijlstra . "C'est une préoccupation", a reconnu le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Benjamin Griveaux, sur RTL. "L'Allemagne "est un partenaire important pour la France" et il "est souhaitable qu'une coalition puisse être trouvée". "Mais moi je suis un optimiste, j'ai tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide et je suis certain que des éléments nouveaux peuvent permettre de constituer une coalition autour d'Angela Merkel", a-t-il ajouté. "On a ce couple franco-allemand qui est l'un des moteurs d'Europe, mais pas uniquement", a-t-il souligné. "Si nous voulons relancer l'Europe, ça ne peut se faire que dans un tête-à-tête avec les Allemands, mais de manière coordonnée et avec l'ensemble des pays européens." (Marine Pennetier, avec Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)
Paris n'a pas intérêt à ce que la situation se crispe à Berlin-Macron
information fournie par Reuters 20/11/2017 à 10:45
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