ISLAMABAD, 25 novembre (Reuters) - La police pakistanaise a annoncé avoir utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants religieux radicaux qui bloquaient les principales voies d'accès à la capitale, Islamabad, depuis plus de deux semaines. Plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés. Les membres du Tehreek-e-Labaik, parti musulman ultra-radical, ont déclaré qu'ils ne quitteraient pas les lieux. Ils demandent la démission du ministre de la Justice qu'ils accusent d'avoir modifié une prestation de serment électoral dans un sens blasphématoire. "Nous sommes des milliers. Nous ne partirons pas. Nous combattrons jusqu'à la fin", a déclaré le porte-parole du Tehreek-e-Labaik, Ejaz Ashrafi, joint par téléphone. La question du blasphème est très sensible au Pakistan. En 2011, le gouverneur progressiste de la province du Pendjab, Salman Taseer, a été assassiné par un de ses gardes du corps pour avoir remis en question la loi sanctionnant de la peine de mort les insultes à l'islam ou au prophète Mahomet. Le Tehreek-e-Labaik considère le meurtrier de Salman Taseer, qui a été exécuté l'an dernier, comme un héros de l'islam. Craignant des violences, le gouvernement a fait bloquer plusieurs routes menant à Islamabad par des conteneurs pour canaliser les manifestants, ce qui a pour effet de causer des embouteillages dans la capitale et aux alentours. En 2007, des affrontements entre les autorités et les partisans de prédicateurs radicaux dans une mosquée d'Islamabad avaient fait plus de 100 morts. (Asif Shahzad et Kay Johnson; Danielle Rouquié pour le service français)
Pakistan-Opération contre les islamistes qui bloquent Islamabad
information fournie par Reuters 25/11/2017 à 06:31
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