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Or et mines d’or : la forte rechute depuis l’été semble vouée à se poursuivre
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 29/11/2016 à 11:19

Or et mines d’or : la forte rechute depuis l’été semble vouée à se poursuivre

Or et mines d’or : la forte rechute depuis l’été semble vouée à se poursuivre

Certaines actions de mines d’or, qui gagnaient plus de 200% cet été par rapport à leur niveau de début d’année, ont reperdu près de 50% depuis leur sommet, démultipliant les variations de l’once d’or. La tendance s’est accentuée depuis l’élection de Donald Trump.

Pas plus tard que l’été dernier, les investisseurs ayant fait le pari d’un rebond du métal jaune faisaient partie des grands gagnants sur les marchés depuis le début de l’année.

Après trois années de vaches maigres, le métal jaune gagnait en effet cet été plus de 30% depuis le début de l’année, et les actions du secteur minier s’envolaient quant à elles de 50% et parfois beaucoup plus.

Cela fait néanmoins plusieurs semaines que ce nouvel « âge d’or » semble révolu. Depuis la rentrée, la tendance s’est retournée à la baisse sur le métal jaune, et l’élection de Donald Trump, de manière très contre-intuitive, a accentué cette tendance.

Ainsi, « Depuis le pic de stress engendré par l’élection de Donald Trump le 9 novembre dernier les cours du métal jaune ont perdu 12%, passant de 1.338 dollars [à] 1.185 dollars » souligne Nicolas Chéron, stratégiste chez CMC Markets, dans une récente note d’analyse.

La hausse des mines d’or a été amputée de moitié en Bourse

Pour les actions de mines d’or, cette rechute de l’once impacte lourdement les performances boursières, même si celles-ci restent largement positives depuis le début de l’année.

Barrick Gold (Bourse de Toronto) gagne ainsi toujours 104% depuis le début de l’année, mais la performance semble presque faible par rapport à l’impressionnant +213% atteint en juillet.

Le constat est plus dur encore pour Yamana Gold (Toronto), dont la progression depuis le début l’année, qui atteignait +203% fin juillet, est redescendue à +56% fin novembre. Cette rechute de presque 50% en l’espace de quatre mois se révèle d’autant plus lourde que de novembre 2012 à janvier 2016, Yamana avait déjà perdu 90% de sa valeur en passant de 20 à 2 dollars par action.

Graphique sur 10 ans de Yamana Gold, valeur minière ayant reperdu environ 50% depuis son sommet de l’été 2016. Source : Boursorama.

Graphique sur 10 ans de Yamana Gold, valeur minière ayant reperdu environ 50% depuis son sommet de l’été 2016. Source : Boursorama.

Dans la même veine, Newmont Mining (New York) gagne 81% depuis le début de l’année après avoir atteint +152% cet été et Goldcorp (Toronto) ne gagne plus que 11% depuis le début de l’année après avoir atteint +64%. Acacia Mining (Londres) gagne toujours +121% depuis le début de l’année, mais l’action avait gagné jusqu’à +233% en milieu d’année.

En moyenne, la hausse des actions aurifères depuis le début de l’année a été réduite de moitié par rapport aux sommets atteints en juillet-août.

Le phénomène se retrouve à l’identique sur un certain nombre d’OPCVM de l’univers aurifère, comme le fonds BlackRock World Gold A2 (+40% depuis le début de l’année, mais qui gagnait encore +112% en août) ou encore le fonds Edmond de Rothschild Goldsphere B (+46% à fin novembre contre +102% en août par rapport au 31 décembre dernier).

Pourquoi une rechute de l’or ?

Pour Nicolas Chéron, trois facteurs principaux expliquent la rechute des cours du métal jaune.

Premièrement, le stratégiste souligne un regain d’« appétit [des investisseurs] pour le risque sur les indices boursiers américains » depuis l’élection de Donald Trump, ce qui se traduit par une moindre appétence pour les valeurs défensives et pour l’or.

Deuxièmement, « La hausse des anticipations d’inflation rend l’or, produit sans rendement, moins attractif ».

Enfin, le métal jaune est pénalisé par « la forte hausse du dollar américain, monnaie dans laquelle l’or est libellé ». Depuis l’élection de Donald Trump, le dollar a en effet gagné près de 5% face aux autres monnaies comme l’euro.

Les investisseurs ont néanmoins pu s’étonner que l’or ne soit pas soutenu par les craintes d’un retour de l’inflation aux Etats-Unis, le métal jaune étant souvent perçu comme un refuge contre l’inflation.

Rien d’étonnant à cela pour Mourtaza Asad-Syed, Directeur des investissements de Yomoni, qui explique : « Le facteur essentiel de soutien au métal jaune n'est pas l'inflation, comme il est de coutume de le croire, mais les taux réels (…). Or, l'accélération économique permet à la politique monétaire de se normaliser et d'inverser une tendance baissière des taux réels ».

Vers un rebond ou une poursuite de la tendance baissière ?

Pour le Directeur des investissements de Yomoni, « L'or vit une mauvaise passe qui est partie pour durer quelques mois, (…) avec une position du cycle économique [qui lui est] désormais défavorable ».

« Dans l'immédiat, l'once reste proche des 1200 dollars, et devrait éventuellement rebondir si en décembre, la Réserve Fédérale tempère les attentes des marchés sur la cadence de ses prochaines hausses de taux » souligne-t-il. Mais « Ce rebond sera temporaire, et la tendance baissière prévaudra jusqu'à l'apparition de signes d'un ralentissement [économique], marquant la fin du cycle de hausse de taux ».

Nicolas Chéron souligne pour sa part qu’en termes d’analyse graphique, « une tendance baissière mensuelle s’est développée depuis 2011 » sur les cours de l’once d’or.

« Lorsque nous étudions un graphique mensuel, nous notons qu’un canal baissier cadre les cours et que ces derniers ont échoué [cet été] sous la borne haute, pour reprendre leur tendance naturelle, à la baisse ».

Graphique sur 20 ans de l’once d’or et analyse des tendances boursières à l’œuvre. Source : CMC Markets.

Graphique sur 20 ans de l’once d’or et analyse des tendances boursières à l’œuvre. Source : CMC Markets.

Pour le stratégiste, à court terme, « Un support a été atteint, à 1.185 dollars, [correspondant aux] plus hauts d’octobre 2015 devenus support potentiel. Le test de ce support intervient alors que le dollar américain, en forte hausse depuis trois semaines, donne des signes d’essoufflement, mais pas de retournement. En d’autres termes, en cas de tenue des 1.185 dollars en cours de clôture, un rebond technique ne serait pas inconcevable, en direction du seuil psychologique des 1 200 dollars, dans un premier temps ».

« A contrario, sous les 1.185 dollars, le prochain support apparaît à 1.150 dollars, seuil travaillé à de nombreuses reprises en fin 2014 et début 2015. En effet, n’oublions pas de garder en tête que le graphique long terme reste particulièrement baissier et ce, jusqu’à nouvel ordre » conclut-il.

H24 Finance pour Boursorama

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5 commentaires

  • 30 novembre 13:15

    Fin 2015, tous les experts prévoyaient l'or sous les 1000$.On sait ce qu'il est advenu ...


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