(NEWSManagers.com) -
Ewout van
Schaick, responsable des portefeuilles multi-classes d'actifs chez NN
Investment Partners, estime que la prudence s'impose à l'approche de
2016. " La divergence des politiques monétaires est déjà dans les cours
mais je pense que les décisions de la Réserve fédérale américaine ont
encore plus de poids que celles de la Banque centrale européenne " , a indiqué le 3 décembre à Paris, Ewout van Schaick, avant que ne soit connu le contenu des décisions de la BCE .
Ewout van Schaick, qui supervise quelque 24 milliards d'euros
d'actifs sous gestion, précise qu'il est actuellement légèrement
sous-pondéré sur les obligations et qu'il a des expositions très
limitées sur la dette émergente ou la dette corporate. Sur les actions,
" nous avons un peu perdu de notre conviction et nous sommes désormais
neutres" , indique Ewout van Schaick.
Cela dit, Ewout van Schaick est loin d'être pessimiste sur les
perspectives économiques de l'année à venir. " 2016 devrait être une
année correcte pour l'économie mondiale, avec une stabilisation de la
croissance dans les pays émergents, et une amélioration des deux côtés
de l'Atlantique, avec des progressions de l'ordre de 2,5% aux Etats-Unis
et de 1% en Europe" . Ewout van Schaick n'exclut pas de nouvelles
secousses sur les matières premières. " Je ne vois pas d'indications qui
permettraient de dire que les matières premières ont touché le fond" ,
estime le responsable qui est 10% short sur les commodities.
Quoi qu'il en soit, Ewout van Schaick semble bien persuadé qu'une
posture défensive semble préférable dans le contexte actuel. La
nouvelle étude réalisée par NN Investment Partners auprès
d'investisseurs institutionnels souligne d'ailleurs que la majorité
d'entre eux considère que les gérants de fonds feront face à une
situation difficile lorsque les taux d'intérêt remonteront. Selon un peu
plus de la moitié (54%) des acteurs interrogés, certains gérants
rencontreront des difficultés alors que d'autres parviendront à
maîtriser le nouvel environnement de marché. Seulement 3% des sondés ont
une confiance totale dans la capacité des gérants de fonds à faire face
à ces conditions de marché. Ils ne sont que 6% à ne leur en accorder
aucune.
Les raisons qui expliquent ce manque de confiance sont d'une part
une expérience trop limitée de la gestion des crédits en fin de cycle
de vie (pour 50% des investisseurs) ou de la gestion des hausses de taux
d'intérêt (pour 17% d'entre eux). Parmi ces sondés, quatre
investisseurs institutionnels sur cinq (80%) pensent que les gérants
fixed income devraient adopter une approche plus flexible afin de
réaliser des performances positives, quel que ce soit le niveau des taux
d'intérêt.
85% d'entre eux ajoutent que la faiblesse des rendements
constitue pour les gérants fixed income la plus grande difficulté. Les
autres difficultés mentionnées sont le manque de diversification (83%),
l'évaluation de la qualité des émetteurs (82%), la hausse des taux
d'intérêt (82%) et l'augmentation des risques de change (77%).
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