Se faire "ubériser". Un néologisme qui représente le cauchemar de Maurice Lévy. Dans une interview donnée au Financial Times , le P-DG de Publicis évoque les craintes ressenties par ses clients et lui-même : subir le même sort que les chauffeurs de taxi, subitement concurrencés par les véhicules de tourisme avec chauffeur d'Uber.
"Tout le monde commence à craindre de se faire ubériser, a expliqué Maurice Lévy. C'est l'idée qu'on se réveille soudainement en découvrant que son activité historique a disparu... Les clients n'ont jamais été aussi désorientés ou inquiets au sujet de leur marque et de leur modèle économique."
Uber, Airbnb, Amazon...
En cause : "le tsunami numérique" qui bouleverse donc les chauffeurs de taxi, mais également les hôteliers, concurrencés par la plate-forme Airbnb, ou les libraires, éclipsés par le géant Amazon. Un "tsunami" qui, selon le publicitaire, concerne aussi son secteur, chamboulé par l'émergence ultrarapide de nouveaux acteurs comme Google et Facebook, devenus en quelques années des mastodontes. Face à cette situation, "nous employons des geeks, des fondus d'informatique, des joueurs de jeux vidéo", affirme Maurice Lévy.
De plus, l'"ubérisation" entraîne un phénomène "sans précédent", selon un rapport sur la fiscalité des géants du Web remis au ministère des Finances en 2013, signalé par L'Expansion . : "Les gains de productivité générés par l'économie numérique ne se...
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