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Marchés : « les actions devraient temporiser » (Natixis AM)
information fournie par Boursorama 20/04/2015 à 17:39

Pour Natixis AM, l'heure de la prudence sur les marchés a sonné.

Pour Natixis AM, l'heure de la prudence sur les marchés a sonné.

Alors que le CAC40 semble repartir de plus belle après une semaine de légère consolidation, les mêmes interrogations reviennent chez les investisseurs : les marchés européens peuvent-ils encore progresser ? Pour Franck Nicolas, Directeur Investissement et Solutions Clients chez Natixis AM, le scénario le plus probable est celui d’une temporisation.

« Les actions en zone euro ont progressé de plus de 20% depuis la fin de l’année dernière. Les investisseurs sont en droit de se demander s’il existe encore une marge de progression après une performance aussi tonitruante », affirme Franck Nicolas en introduction de sa réflexion sur la valorisation des marchés dans un point de conjoncture de Natixis AM.

Une bonne dynamique à l’œuvre

« Si l’on s’en tient aux perspectives de croissance en zone euro, le PIB attendu devrait progresser de 1.5% dès cette année et pourquoi pas revenir au voisinage des 2% de croissance l’année prochaine. Même si ces perspectives sont peut-être trop optimistes, la croissance en zone euro devrait évoluer au-dessus des taux d’intérêt de long terme, ce qui est souvent un facteur décisif pour lancer un mouvement auto-entretenu sur le plan conjoncturel », explique-t-il tout d’abord avec optimisme.

« Si tel est le cas, il ne serait pas anormal que les actions européennes comblent leur retard par rapport aux actions US, qui ont effectué un parcours exceptionnel depuis 6 ans ». En somme, « les évolutions macro-économiques pourraient se transmettre dans les comptes des entreprises et légitimer la hausse actuelle », poursuit-il.

Les signaux sont au vert…

Sur le plan de l’économie réelle de la zone euro, « nous ne sommes qu’au début de cette éventuelle reprise », estime le directeur des investissements de Natixis. « Ce sont d’abord les données d’enquête qui frémissent, la confiance des agents, les intentions d’investissement et la consommation, les indicateurs d’activité puis la profitabilité et enfin l’emploi ».

« Si cette séquence devait se réaliser, et les entreprises européennes rattraper leur retard en matière de profits, le marché qui apparaît relativement cher aujourd’hui (PER anticipé autour de 16) pourrait alors progresser sans observer de réelle expansion de multiple puisque le dénominateur augmenterait en rapport » (allusion à la formule du PER : capitalisation boursière divisée par le résultat net comptable). En effet, depuis la semaine dernière, la forte valorisation des actions européennes commence à provoquer quelques interrogations : la rédaction de Boursorama avait consacré mercredi dernier un article à ce sujet ( lire l’article ).

… Mais le potentiel sur les actions est désormais limité

Néanmoins, « les investisseurs ont certainement provoqué une vague suffisante d’expansion des multiples et attendront probablement d’y voir plus clair sur des résultats en hausse avant de renforcer leurs positions sur le marché euro », estime Franck Nicolas.

« Est-ce à dire que la hausse est donc terminée pour le moment ? Il s’agit toujours d’une question difficile mais disons que les actions devraient temporiser », tranche-t-il.

Le directeur des investissements de Natixis s’affiche ainsi prudent dans son allocation d’actifs, évoquant l’idée de « rester investi par le biais d’options, ou de couvrir son portefeuille, même si la volatilité de marché a un peu remonté ». « Une autre façon de réduire sa sensibilité au marché consiste également à réduire son exposition cyclique (ou son biais géographique en actions allemandes également) qui ont très largement tiré le marché en ce début d’année. Des sociétés davantage tournées vers la croissance domestique ou même le secteur bancaire peuvent compléter le mix », estime-t-il.

Résumant sa position, Franck Nicolas explique enfin : « Il est évident que la forte progression des indices boursiers en zone euro appelle beaucoup d’interrogations. Compte tenu du contexte très particulier, cette année pourrait être celle des exceptions sur ce marché. A défaut de prendre des profits sur une partie significative des portefeuilles, l’heure est sans doute venue de s’interroger sur une construction un peu différente, privilégiant les secteurs en retard et laissant de côté les secteurs les plus sensibles au cycle qui ont déjà pris beaucoup d’avance ».

X. Bargue

2 commentaires

  • 20 avril 17:49

    il y a toute la place qui attend un retour de 5 à 10% pour acheter...Sauf si les taux montent, tout le monde sera vendeur^^


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