Pour Raphaël Gallardo, les «3 R» sont : reconvergence des politiques monétaires, réendettement chinois et reflation des cours des matières premières. (© DR)
Au tournant 2015-2016, les marchés ont atteint un état de nervosité extrême sous l’effet conjugué de trois forces. Premièrement, la Réserve fédérale américaine (Fed) a tenu sa promesse d’engager un cycle de resserrement en 2015, en procédant à un relèvement in extremis de ses taux en décembre 2015.
Le «dot plot», le graphique à points des attentes de taux qui accompagnait le communiqué de la Fed, anticipait quatre relèvements supplémentaires en 2016. La Fed empruntait alors une trajectoire divergente du reste des banques centrales, qui poursuivaient leur incursion sur le terrain des taux d’intérêt négatifs et renforçaient leurs politiques d’assouplissement quantitatif (QE). Le FOMC prenait clairement le risque de voir le dollar s’apprécier rapidement, dans le contexte d’une guerre des changes généralisée dans le reste du monde.
Deuxièmement, les dirigeants chinois ont pris la décision difficile de mettre un terme au financement de leur économie par la dette et de s’engager sur la voie d’une restructuration douloureuse, tout en se tenant prêt à dévaluer le renminbi en cas de besoin. Les effets conjugués de la vigueur du dollar encouragée par la Fed et du désendettement chinois ont abouti à une spirale déflationniste des cours des matières premières, aggravée par la décision de l’Arabie saoudite de livrer une guerre des prix sans merci à l’Iran, à la Russie et aux producteurs de
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