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Macron président : et maintenant que va faire la Bourse ?
information fournie par Boursorama 09/05/2017 à 08:20

Si les marchés vendent la nouvelle aujourd'hui, la tendance s'annonce haussière sur les mois à venir. (crédit : LG / Boursorama)

Si les marchés vendent la nouvelle aujourd'hui, la tendance s'annonce haussière sur les mois à venir. (crédit : LG / Boursorama)

«S’il n’y a qu’une valeur à acheter aujourd’hui, c’est sans doute Ipsos», s'amuse Alexandre Neuvy, directeur gestion privée chez Amplegest. Et pour cause, critiqués et remis en question lors du vote pour le Brexit ou de l’élection présidentielle américaine, les instituts de sondage ont cette fois livré, presque clés en main, le scénario de l’élection présidentielle française.

Emmanuel Macron est donc devenu hier le 8e président de la République française avec 66,06% des suffrages. Un résultat sans appel mais à l’issu d’un vote marqué toutefois par une forte abstention.

Emmanuel Macron l'emporte finalement avec 66,1% des suffrages soit 20,8 millions de voix en sa faveur. (crédit Idix)

Emmanuel Macron l'emporte finalement avec 66,1% des suffrages soit 20,8 millions de voix en sa faveur. (crédit Idix)

C’est donc le scénario favorisé par les marchés qui s’est concrétisé. Pourtant, aujourd’hui, le CAC 40 recule de près de 1%. La séance devrait toutefois être peu agitée en ce jour férié. Les plus forts replis du SBF 120 concernent Société Générale, Natixis ou encore l'équipementier Schneider Electric. Sur le  marché des changes, l’euro cède également un peu de terrain par rapport au billet vert, à 1,094 dollar.

Vendre la nouvelle

Pour Alexandre Neuvy, «cela devrait être une journée tranquille, c’est un jour férié, il y a quelques distributions de dividendes sur le CAC 40 et les investisseurs vendent un peu la nouvelle. Mais cela reste quand même le scénario idéal pour les marchés. C’est un signal fort envoyé au reste du monde et notamment aux investisseurs internationaux. L’Europe, c’est du solide : le risque d’une montée des populismes en Europe est en train de disparaitre, bon nombre d’indicateurs économiques sont au plus haut et l’Europe réussit même à parler d’une seule voix dans le dossier sensible du Brexit».

De quoi être optimiste pour les mois à venir donc même si, aujourd'hui, les investisseurs prennent des bénéfices lors que la hausse des indices s'est accélérée entre les deux tours. Avec un facteur principal pour soutenir les cours : l'incertitude politique étant désormais levée, les investisseurs anglo-saxons pourraient bien faire leur grand retour sur les marchés européens.

«Du point de vue de l’investisseur français, on a l’impression que le gros de la hausse est fait mais il y a une fenêtre très positive qui s’ouvre à moyen terme avec le retour attendu des flux internationaux. De quoi, peut-être, permettre au CAC 40 de progresser de 10% d’ici la fin de l’année pour aller s’établir près des 5900 points», poursuit Alexandre Neuvy.

Arthur Jurus, économiste et stratégiste chez Mirabaud Asset Management, confirme également ce sentiment : «Les flux sont revenus dès le lendemain du premier tour. Pendant six mois, il y a eu beaucoup de prudence mais aujourd’hui, la majorité des grandes banques américaines sont surpondérées en actions européennes et sous-pondérées en actions américaines.»

Les bancaires, les cycliques et les valeurs moyennes

Avec la baisse du risque institutionnel en Europe, l’économiste joue trois grands orientations : «Nous sommes favorables aux valeurs bancaires, qui vont bénéficier d’une hausse des taux réels. Nous privilégions aussi les valeurs cycliques industrielles et aussi les petites et les moyennes valeurs. Moins internationalisées, ces dernières bénéficieront d’une amélioration de l’activité au niveau national.»

Un avis en partie partagé par Pascal Plunet, gérant conseil chez Barclays Bourse : «En dépit de la hausse récente, les marchés européens restent décotés par rapport aux marchés américains. En France, il est d’ailleurs intéressant de constater que malgré les incertitudes liées à l’élection présidentielle, le discours des chefs d’entreprise est resté plutôt optimiste et les données économiques bien orientées notamment au niveau de la consommation.»

D'une décote politique à une cote d'amour ?

On peut donc s’attendre à un bon second semestre même si tout n’est pas encore réglé. Il reste la formation du gouvernement et les législatives. Malgré cela, le spectre d’un président issu d’un parti des extrêmes étant écarté, les investisseurs vont pouvoir revenir sur les fondamentaux : perspectives économiques et croissance bénéficiaires des entreprises.

Et il y a encore des choses à faire pour un investisseur qui voudrait rentrer aujourd’hui sur les marchés, Pascal Plunet conseille notamment «les équipementiers automobiles, qui permettront de bénéficier du cycle automobile sans pour autant s’exposer à des risques comme le dieselgate qui ont pénalisé Renault et Peugeot. Valeo et Plastic Omnium représentent ainsi de très belles opportunités. Certaines valeurs de croissance sont également attrayantes comme Seb ou le spécialiste des centres d’appels Teleperformance qui a affiché une belle publication au premier trimestre. On peut aussi s’intéresser à Total après la récente chute du Brent. La major a dépassé les attentes du marché sur les trois premiers mois de l’année et elle continue à offrir un rendement attrayant de 5%.»

Invité sur le plateau d'Ecorama, Jean-Charles Mériaux, directeur de la gestion chez DNCA Finance déclarait : «Un CAC 40 à 6.000 points en fin d'année est tout à fait envisageable. On peut peut-être passer d'une décote politique à une cote d'amour pour le marché français. On voit mal cette tendance de reprise économique être cassée aujourd'hui avec ce qui se passe. Il faudrait vraiment une absence de coalition parlementaire possible pour redevenir pessimiste sur le marché français.»

Il favorise les valeurs domestiques comme les banques, le secteur de la défense avec Thales, le BTP, le secteur des médias, de la distribution et de la consommation. Avec un mot d'ordre : «Il ne faut pas aujourd'hui hésiter à prendre un peu plus de risques. Les récompenses en termes de patrimoine seront obtenus par ceux qui prennent des risques en actions et en actions françaises notamment (extrait vidéo).»

Laurent Grassin (redaction@Boursorama.fr)

4 commentaires

  • 09 mai 09:00

    Article médiatico lamentable. Personne ne sait. Tiens, on a pas encore entendu le bon économiste qui prédisait la fin de l'euro....


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