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« Les marchés financiers commencent à faire preuve de réalisme » (Cholet Dupont)
information fournie par Boursorama 09/03/2016 à 18:27

Les investisseurs sont guéris de leurs excès de pessimisme, mais les causes des récentes inquiétudes boursières ne sont pas réglées, explique le stratégiste Vincent Guenzi.

Les investisseurs sont guéris de leurs excès de pessimisme, mais les causes des récentes inquiétudes boursières ne sont pas réglées, explique le stratégiste Vincent Guenzi.

En retrouvant leur calme depuis le 11 février dernier, les marchés –et surtout les investisseurs– font preuve de réalisme, estime Vincent Guenzi, directeur de la stratégie d'investissement chez Cholet Dupont. Pour autant, la société dégrade ses objectifs sur le CAC40 pour les mois à venir.

Sur les marchés boursiers, la notion de « réalisme » est très subjective. Le mois dernier, c'est Didier Saint-George de Carmignac qui parlait de « retour au réalisme des investisseurs » lorsque les marchés chutaient en réaction à la brutale prise de conscience de certains risques économiques. Cette fois-ci, le « réalisme » prôné par Vincent Guenzi est celui du retour au calme des marchés.

« Le comportement récent des marchés a redonné confiance aux investisseurs même si les perspectives économiques restent mitigées. L'arrêt de la baisse du pétrole a été déterminant mais ce n'est pas le seul élément positif », observe le stratégiste dans une note de marché diffusée mardi 8 mars en soirée. L'autre principal élément positif expliquant ce retour au calme serait la (très relative) dépréciation du dollar face aux autres monnaies mondiales, évoque-t-il.

Après la pluie, le beau temps

En effet, depuis le 11 février, dernier jour de la panique boursière de début d'année, « Le redressement de tous les marchés s'est poursuivi pendant trois semaines, les mêmes causes produisant les mêmes effets, mais en sens inverse: hausse du pétrole, hausse des crédits, hausse des cours des banques, hausse des matières premières et des secteurs associés, hausse des bourses émergentes », relève sans surprise Vincent Guenzi.

« Dans un contexte de marchés extrêmement pessimistes, il n'est pas étonnant que ces quelques améliorations aient provoqué une reprise technique assez classique, grâce aux rachats des ventes à découvert », ajoute-t-il.

D'autres éléments ont favorisé cette reprise, notamment « en Chine, l'engagement de stabiliser la devise et des mesures de soutien monétaire et budgétaire, [ou encore] la perspective de voir un discours de la banque centrale américaine plus neutre et une nouvelle action de la BCE ».

Mario Draghi, président de la BCE, prendra la parole demain et les spéculations vont bon train parmi les gérants sur les annonces à en attendre.

« L'environnement économique ne s'est pas particulièrement amélioré »

Malgré ce retour au « réalisme » de la part des investisseurs, Vincent Guenzi reste prudent. Ce dernier reconnaît que « l'environnement économique ne s'est pas particulièrement amélioré. Les perspectives économiques mondiales ont été encore légèrement dégradées y compris dans les pays développés. Les prévisions de résultats des entreprises ont été encore fortement révisées à la baisse », cette dernière affirmation restant plutôt cantonnée aux entreprises américaines.

De même, « les risques qui effrayaient les investisseurs, évoqués le mois dernier, n'ont pas tous disparu : capacité des Banques Centrales à maintenir une stabilité minimale des prix, évolutions des cours des matières premières, [ou encore] endettement excessif des entreprises américaines ou chinoises », cite-t-il entre autres sources de doutes latents.

Abaissement des objectifs de cours

Dans ce contexte, Vincent Guenzi  affirme que « Les actions disposent encore d'un potentiel d'appréciation à moyen terme ». Cependant, « À court terme, nous demeurons attentistes. Nous favorisons les achats d'actions européennes sur repli ».

« En l'absence d'amélioration fondamentale, [la hausse des marchés] pourrait rapidement s'essouffler avant ou après les 2 prochaines réunions des banques centrales américaine et européenne », analyse-t-il. « En effet, les perspectives de croissance plus faible réduisent les probabilités de fortes révisions en hausse des résultats des entreprises, ce qui limite d'autant le potentiel d'appréciation des indices ».

Pour cette raison, la société de gestion a dégradé ses objectifs de cours sur le CAC40 pour la mi-2016 et la fin d'année 2016. Cholet Dupont s'attend désormais à un CAC40 à 4.600 points en juin prochain au lieu d'une cible à 4.900 points affichée début février. Pour fin-2016, l'objectif est désormais situé à 5.000 points, au lieu de 5.200 points le mois dernier. Ces niveaux avaient déjà été dégradés le mois dernier.

« Les précédent [objectifs] devenaient trop optimistes et nécessitaient un retour de confiance des investisseurs très marqué, comme ce fut le cas, par exemple, après la crise des pays émergents en 1997 et en 1998. Ces conditions ne nous semblent pas réunies pour l'instant », explique le stratégiste. Ce dernier reste globalement favorable à moyen terme sur les actions européennes, mais neutre sur les actions américaine set négatif sur les actions émergentes.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

3 commentaires

  • 09 mars 17:53

    comme rappelé par jim rogers, qui est assez riche pour n'avoir aucune attache, regardez les chiffres des taxes sur les salaires. ne regardez pas les chiffres officiels du chomage us, qui relevent de la science fiction.


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