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Les marchés européens capitulent de nouveau et terminent en forte baisse
information fournie par Boursorama 08/02/2016 à 17:57

Les marchés européens s'affichaient de nouveau en forte baisse lundi 8 février, enchaînant les séances de replis.

Les marchés européens s'affichaient de nouveau en forte baisse lundi 8 février, enchaînant les séances de replis.

Les marchés européens ont fortement rechuté lundi 8 février. Le CAC40 a clôturé en baisse de 3,20%. Les investisseurs semblaient fuir les marchés actions au point que même les valeurs peu exposées aux actuelles craintes économiques étaient fortement pénalisées.

Aucune publication majeure n'a été à l'origine, lundi 8 février, de la brutale baisse des marchés européens survenue en matinée et accentuée dans le courant de l'après-midi. Dès 11h, le CAC40 perdait plus de 2,5% avant d'accentuer ses pertes pour terminer en baisse de 3,20% à à 4.066 points, et ce malgré une ouverture en territoire légèrement positif.

Même chose du côté du Dax allemand, qui a terminé en baisse de 3,30%, enchaînant une sixième séance baissière consécutive. L' indice allemand des valeurs technologiques a pour sa part perdu un spectaculaire 7,86%. À la Bourse d'Athènes, l' Athex Composite a chuté de 7,87% en terminant sous son point bas de 2012, atteint lors du pic des craintes relatives à l'économie du pays.

Les marchés asiatiques n'avaient pourtant pas donné l'alerte en matinée, le Nikkei japonais gagnant 1,10% alors que la Bourse de Shanghai restait fermée à l'occasion des festivités du Nouvel An lunaire.

Les opérateurs de marché ont de nouveau capitulé face aux éternelles craintes économiques relatives à la croissance mondiale et au risque d'une éventuelle fin de cycle économique aux Etats-Unis. Les doutes sur la conjoncture américaine se traduisent par une forte chute de certaines valeurs du Nasdaq depuis vendredi dernier, l'indice ayant terminé en baisse de 3,25% le 5 février, perdant encore 2,83% ce lundi à 17h30.

L'indice américain des valeurs technologiques a été particulièrement impacté vendredi par un mouvement de vente affectant les deux poids lourds Apple (-2,67% à 94 dollars) et Alphabet (Google) (-3,60% à 703 dollars, poursuivant sa baisse lundi). Le réseau social professionnel LinkedIn avait pour sa part perdu 43% de sa valeur vendredi suite à la publication de pertes inattendues, les investisseurs semblant douter de la rentabilité du business model de l'entreprise.

« Quand le Nasdaq commence à baisser si fortement, c'est qu'il y a de sacrés doutes » commente Xavier de Villepion, trader actions chez HPC.

Toutes les valeurs du CAC40 étaient concernées par le mouvement baissier lundi, au premier rang desquelles se trouvaient les valeurs industrielles ArcelorMittal (-7,98%) et LafargeHolcim (-7,29%).

Le secteur aéronautique/aérospatial a limité ses pertes en fin de séance, mais s'affichait comme le secteur le plus impacté en matinée avec une forte baisse de Safran (-5,84% en clôture) et d'Airbus (-5,42%). Sur l'aéronauique, « il s'agit de ventes techniques forcées » estime Xavier de Villepion, alors que les investisseurs cherchent à se désinvestir de tous les secteurs, y compris ceux qui ne semblent pas les plus directement exposés aux actuels doutes économiques. Selon le trader, « on assiste à une course forcée aux sorties de capitaux ».

Le secteur bancaire a également été affecté, Société Générale perdant 6,12%, BNP Paribas 5,47% et Crédit Agricole 5,00%. « Les banques françaises ne sont pas directement exposées aux risques de faillites sur le pétrole de schiste américain, mais elles soutiennent financièrement des entreprises pétrolières et parapétrolières françaises comme Total ou Technip » commente le trader, expliquant les mauvaises performances boursières du secteur bancaire, alors que les prix du pétrole repartaient à la baisse lundi, le Brent et le WTI perdant respectivement 1,32% et 1,71% à 33,6 et 30,4 dollars/baril.

Le taux Euribor à 1 an est également repassé en territoire négatif lundi, à -0,002%. « C'est très symbolique des craintes de déflation en Europe », commente Xavier de Villepion. « On voit désormais des taux négatifs un peu partout car cela est censé permettre un redémarrage économique, mais les gens doutent un peu de cette politique qui n'a donné presque aucun résultat au Japon par le passé ».

Lire également : « Taux d'intérêt négatifs : une solution pour casser la spirale de la déflation ? » (Cercle des économistes)

Les rares indicateurs économiques publiés lundi matin confirmaient le sentiment général d'une dégradation de l'environnement économique mondial. L'indice Sentix de la confiance des investisseurs en zone euro, publié lundi à 10h30, s'est dégradé ce mois-ci, à 6,0 points contre 9,6 points le mois précédent. À 13h, la croissance indienne a pourtant été confirmée à 7,3% en rythme annuel pour le T3 2015, soulignant que parmi les émergents, l'économie indienne reste en-dehors de la crise.

Lire également : Marchés : « l'Inde offre une sorte de sécurité vis-à-vis de la Chine » (BNP Paribas IP)

« On attend désormais Janet Yellen mercredi prochain à 16h. Cela semble encore loin et chaque jour qui passe coûte une fortune », termine Xavier de Villepion.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

36 commentaires

  • 08 février 19:04

    On risque rien l UE nous protègent


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