Les investisseurs anticipent plus de croissance et d'inflation mais restent hésitants

information fournie par Newsmanagers •23/01/2017 à 10:45

(NEWSManagers.com) -

Les investisseurs sont confiants mais encore un peu frileux. Près des deux tiers d'entre eux (62% en net contre 57% en décembre) s'attendent à une amélioration de la croissance mondiale. Un tel optimisme n'avait plus cours depuis deux ans. En outre, les perspectives d'inflation restent élevées puisqu'ils sont encore 83% à envisager un scénario d'inflation contre 84% en décembre, selon le dernier sondage Bank of America Merrill Lynch, " le " Global fund Manager Survey" , réalisé entre les 6 et 12 janvier auprès de 215 investisseurs représentant des actifs sous gestion de 547 milliards de dollars. Le pourcentage des investisseurs prévoyant une croissance et une inflation " au-dessus de la tendance" se retrouve à 17%, contre 12% en décembre, son plus haut niveau depuis cinq ans et demi.

Cet optimisme n'a toutefois pas complètement déridé les investisseurs. Les poches de cash ont même été relevées à 5,1% en janvier contre 4,8% en décembre, nettement au-dessus de la moyenne sur dix ans de 4,5%. Il faut dire aussi que les investisseurs restent très préoccupés par les risques extrêmes, dont le plus souvent évoqué est la guerre commerciale et le protectionnisme (29%). " Avant l'investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, les investisseurs sont positionnés pour une croissance et une inflation plus fortes, mais ils ne sont pas prêts à un optimisme franc et massif en raison des risques liés à la Chine à l'horizon" , commente Michael Harnett, stratégiste en chef chez BofA Merrill Lynch.

Les investisseurs indiquent qu'ils achètent en janvier la zone euro, les techs, les actions et les REITs, alors qu'ils vendent les industrielles, les actions émergentes et les matières premières. Les actions de la zone euro sont ainsi surpondérées à 17% alors qu'elles étaient sous-pondérées le mois précédent. " Les gestionnaires de fonds sont revenus sur l'Europe dans un contexte d'amélioration des perspectives macroéconomiques mais le Royaume-Uni reste la région la plus sous-pondérée" , remarque Manish Kabra, stratégiste quantitatif sur les actions européennes chez BofA Merrill Lynch.