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« Les banques centrales n'ont pas fini de nous surprendre » (Fourpoints IM)
information fournie par Boursorama 19/02/2016 à 17:20

Pour Fourpoints IM, l'économie américaine reste solide et les banques centrales pourraient encore abattre de nouvelles cartes.

Pour Fourpoints IM, l'économie américaine reste solide et les banques centrales pourraient encore abattre de nouvelles cartes.

Les marchés européens ont rebondi au cours des dernières séances après avoir lourdement chuté lors des semaines précédentes. Alors que les incertitudes économiques sont encore loin d’avoir disparu, quelle attitude adopter sur les marchés face aux risques ? L’économie américaine connaît-elle un véritable ralentissement ? Les banques centrales ont-elles épuisé leurs munitions ? Les réponses de l’équipe de gestion de Fourpoints Investment Managers.

Les marchés ont vécu un début d'année chahuté. Quelle est votre attitude face à ce mouvement : réduire l'exposition aux actions ou la renforcer grâce à des achats à bon compte ?

Fourpoints IM : Nous avions avant la correction des poches cash sur tous nos fonds que nous comptons utiliser pour réinvestir en fonction des opportunités qui se présentent et du sentiment de marché, qui reste exécrable. La volatilité reste importante, nous sommes donc prudents, mais néanmoins constructifs, car les fondamentaux macro sont plutôt positifs, le prix du pétrole semble se stabiliser, la Chine semble maîtriser le contrôle de sa monnaie, l'économie américaine est solide et l'Europe va plutôt mieux.

Quels sont les secteurs que vous privilégiez pour traverser l’actuelle période d’incertitudes sur les marchés actions ?

Fourpoints IM : Sur l'Europe, nous gardons une exposition équilibrée entre valeurs défensives et cycliques, sachant que nous sommes absents du secteur banques et assurances. Néanmoins, nous avons accru notre exposition à l'économie domestique pour laquelle nous voyons des signes de reprise tangibles et avons également conservé les valeurs cycliques globales qui avaient été délaissées par le marché, et dont le rebond commence à se matérialiser suite aux publications de résultats rassurantes (Michelin, Schneider Electric…).

Sur les Etats-Unis, nous sommes surpondérés sur l'industrie, l'immobilier  et la finance, secteurs dont le couple rendement/risque nous semble intéressant. Les titres de qualité de ces secteurs se vendent à des valorisations attrayantes. Totalement délaissés depuis deux ans, ils commencent à retrouver des couleurs. A contrario, les titres à fort momentum dans lesquels s'étaient réfugiés les investisseurs depuis deux ans, font l'objet de corrections parfois violentes.

Plusieurs sociétés de gestion ont décidé de sous-pondérer leur exposition aux actions américaines en début d'année. Pensez-vous que de vrais risques existent sur l'économie d'outre-Atlantique ?

Fourpoints IM : ll y a un gros consensus en Europe pour surpondérer l'Europe. Pour autant, nous sommes, pour des facteurs différents, positifs sur l'Europe et sur les Etats-Unis à la fois. Sur les Etats-Unis notamment, le fort accroissement du dollar US contre autres devises à partir de la mi-2014 a eu un impact qui a été largement sous estimé. Notons  que, contrairement au consensus, le dollar US est, pour l'instant au moins, orienté à la baisse. Mais l'économie américaine est solide et nous ne croyons absolument pas à une récession. Les chiffres de l'emploi  notamment sont excellents. La confiance des consommateurs est au plus haut depuis près de dix ans, le revenu disponible est en hausse, le gouvernement fédéral, les états et municipalités contribuent à la croissance du PIB.  Le pessimisme sur les Etats-Unis nous semble très excessif.

En cas de dégradation de la conjoncture, la Fed pourrait-elle faire un pas en arrière en rabaissant ses taux directeurs malgré la hausse décidée au mois de décembre ?

Fourpoints IM : Non, nous ne le pensons pas. Par contre, le rythme de hausse sera très ralenti. Non pas 4 hausses en 2016, mais peut-être seulement 1 ou 2, voire pas du tout. La Fed va rester attentive aux données macro-économiques "domestiques" (inflation, pression sur les salaires, croissance de l'économie américaine) tout en évitant de provoquer une hausse du dollar qui pénaliserait les économies émergentes.

Au cours des dernières années, les grandes banques centrales semblent avoir fait le maximum pour soutenir les marchés. Leur capacité de soutient n'est-elle pas désormais proche de l'épuisement ?

Fourpoints IM : La créativité des banques centrales et leur capacité à réfléchir hors cadre n'a pas fini de nous surprendre. La banque du Japon a encore beaucoup de marge de manœuvre, la BCE sous la houlette de M. Draghi fera tout pour éviter la déflation et la concertation entre banques centrales est l'une des grandes différences par rapport aux grandes crises précédentes (notamment la Grande Dépression des années 20/30).

Propos recueillis par Xavier Bargue

4 commentaires

  • 21 février 17:42

    Si l'on prétend augmenter les dimensions du réel en rétrécissant l'outil de mesure ....


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