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Le tueur des Champs-Elysées avait déjà menacé des policiers
information fournie par Reuters 21/04/2017 à 13:59

    * Le tireur des Champs-Elysées a été rapidement identifié 
    * Il a un lourd passé de délinquance 
    * Il avait déjà menacé de mort des policiers 
    * Des questions demeurent, notamment sur la revendication de 
l'EI 
 
 (Actualisé avec autres éléments de l'enquête) 
    par Emmanuel Jarry 
    PARIS, 21 avril (Reuters) - L'assaillant qui a tué jeudi 
soir un policier et en a blessé deux autres sur les 
Champs-Elysées à Paris avait déjà menacé de s'en prendre aux 
forces de l'ordre, la dernière fois en février dernier, selon 
des sources proches de l'enquête. 
    L'enquête en flagrance ouverte par la section 
anti-terroriste du Parquet de Paris a rapidement permis 
d'identifier cet homme de 39 ans, Karim Cheurfi, né à 
Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), connu pour de multiples actes 
de délinquance et radicalisé, sans doute en prison. 
    Un parcours désormais classique qui s'est achevé sur 
l'avenue la plus symbolique de la capitale, où il a ouvert le 
feu avec une arme automatique sur des policiers en faction, 
avant d'être lui-même abattu.  
    "Il a ouvert le feu sur des policiers sachant qu'il allait 
se faire tuer par eux", estime une source proche de l'enquête. 
    Selon une source judiciaire, un fusil à pompe et des armes 
blanches ont été retrouvés dans sa voiture abandonnée à 
proximité des lieux de l'attaque, ainsi que les adresses de la 
Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), de trois 
armureries et du commissariat de police de Lagny-sur-Marne, en 
Seine-et-Marne, département où il vivait. 
    Trois membres de son entourage familial ont été interpellés 
et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête. 
    Karim Cheurfi, célibataire, sans enfant, hébergé chez sa 
mère à Chelles (Seine-et-Marne) était depuis le 14 octobre 2015 
en mise à l'épreuve après une condamnation à deux ans de prison 
avec sursis pour une série de petits délits. 
     
    UN LOURD PASSÉ 
    Il était en recherche d'emploi, selon un rapport 
d'évaluation de sa mise à l'épreuve daté du 17 janvier 2017. 
    Quelques jours plus tard, en février, alors qu'il est 
entendu par la police judiciaire de Meaux dans une affaire de 
droit commun, il menace de mort les policiers.  
    Il est alors placé en garde à vue par la brigade criminelle 
de Versailles "pour avoir ouvertement annoncé qu'il souhaitait 
abattre des policiers" mais libéré "faute de preuves", a-t-on 
précisé à Reuters de source proche de l'enquête. 
    La sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la police 
judiciaire est alertée. Elle transmet à la DGSI, qui l'a 
enregistré dans son fichier des personnes radicalisées, distinct 
du fichier "S", ajoute-t-on de même source.  
    Quatorze ans plus tôt, en 2001, il avait déjà tiré sur des 
policiers après avoir percuté accidentellement, au volant d'une 
voiture volée, le véhicule de deux agents en civil et tenté de 
s'enfuir en ouvrant le feu quand ils s'étaient identifiés. 
    Arrêté, il avait alors dérobé l'arme d'un policier pendant 
sa garde à vue et tiré sur lui à cinq reprises, le touchant 
trois fois. Des faits qui lui ont valu d'être condamné à 20 ans 
de prison, ramenés à 15. Il sera libéré au bout de 10 ans. 
    La question de savoir comment cet homme signalé pour sa 
dangerosité a pu passer à l'acte aussi facilement se pose 
inévitablement, comme à chaque fois dans ce type d'affaire. 
    "Il n'aurait jamais dû être dehors. Il y a un problème de 
justice pénale sur lequel il faudra se pencher", a ainsi  
déclaré à Reuters le secrétaire général du syndicat Alternative 
Police-CFDT Denis Jacob, pour qui il y a aussi un problème de 
transmission des informations entre services de renseignement. 
     
    QUEL LIEN AVEC LA BELGIQUE ? 
    Ce n'est pas la seule question sans réponse. 
    La revendication de l'attentat par l'organisation de l'Etat 
islamique (EI) au nom d'Abou Youssouf Al-Belgiki ("Le Belge"), 
ne correspond absolument pas à l'identité de Cheurfi. 
    "On ne comprend pas pourquoi l'EI a cité une personne qui 
n'est pas la bonne", a déclaré à Reuters une source proche de 
l'enquête. "Ce qui semble logique, c'est que l'EI avait 
l'intention de faire quelque chose pendant la présidentielle." 
    Y a-t-il malgré tout un lien avec la Belgique ? 
    Les autorités belges avait adressé aux services de police 
français des renseignements annonçant l'arrivée imminente en 
France d'un "individus très dangereux", prénommé Youssouf. 
    Dans la soirée, les services français diffusait une fiche de 
recherche intitulé "Attentat sur les Champs - Urgent", avec le 
nom et la photographie de cet homme, signalant qu'il était 
"arrivé depuis la Belgique avec le Thalys". 
    Ce Youssouf avait-il des liens avec Cheurfi ou ces deux 
affaires sont-elles disctinctes ? 
    Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry 
Brandet, a en tout cas confirmé sur Europe 1 que les autorités 
françaises enquêtaient sur un homme signalé par la Belgique. 
    Mais selon l'agence Belga, un individu répondant à cette 
identité s'est rendu spontanément à la police d'Anvers. 
    Cheurfi a-t-il agi seul ou avait-il des complices ? Les 
premiers éléments communiqués jeudi soir de source policière 
laissaient entendre qu'au moins un autre homme était impliqué et 
en fuite. Mais l'on n'écartait plus vendredi matin de sources 
proches de l'enquête l'hypothèse d'un acte solitaire. 
 
 (Avec Gérard Bon, John Irish, Service France, édité par Yves 
Clarisse) 
 

3 commentaires

  • 21 avril 15:15

    M2310631, 100 000 récidivistes donc dehors. Et y a pas besoin de s'appeler lepen pour ça, d'ailleurs je la hais...


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