Les prix du pétrole WTI sont au plus bas depuis plus de six ans.
Le baril de pétrole WTI (américain) s'échangeait sous les 42 dollars vendredi 14 août à 10h. Les prix sont redescendus sous leur précédent plus bas annuel, à un niveau qui ne s'était plus vu depuis 2009. Le Brent européen, à 49 dollars, reste légèrement au-dessus de son point bas de janvier.
La dégringolade se poursuit. Depuis le début du mois de juillet, les prix du pétrole n'en finissent plus de se contracter, revenant désormais au niveau qu'ils avaient atteint lors du creux de la crise financière de 2008-2009.
En cause, toujours le même sentiment d'un ralentissement économique en Chine qui pourrait provoquer une décélération de la demande, alors que l'offre mondiale progresse rapidement. Le nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis augmente semaine après semaine, notamment tiré par l'extraction de pétrole de schiste. Par ailleurs, l'Iran est en train de reprendre ses activités d'exportation depuis la fin de l'embargo qui touchait encore récemment le pays.
Depuis le 23 juin, le baril WTI a perdu environ un tiers de sa valeur. Cette baisse est vue comme une rechute après la forte baisse des prix de l'or noir survenue en fin d'année 2014. Déjà à cette époque, la hausse de la production mondiale et l'augmentation des stocks de baril américains à des niveaux historiquement élevés avaient été la raison de la chute des prix.
Côté européen, le Brent s'échange toujours à 49 dollars depuis plusieurs jours, légèrement au-dessus de son plus bas annuel à 46 dollars atteint le 13 janvier dernier. Le niveau des prix du Brent est néanmoins lui aussi revenu à son niveau de mars 2009.
Cette rechute des prix est plutôt de bon augure pour les pays importateurs comme la France. Tel n'est pas le cas pour les pays exportateurs comme la Russie ou le Brésil, tous deux déjà en récession (lire La Russie replonge dans les difficultés économiques et Le Brésil est attendu en nette récession économique ).
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X. Bargue (redaction@boursorama.fr)
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