Manhattan : l'image classique des "Twin Towers" est désormais remplacée par la "Freedom Tower" qui trône au milieu du quartier des affaires.
La nouvelle « Freedom Tower » a ouvert ses portes en début de semaine à New York. La principale tour qui remplace le World Trade Center est un concentré de modernité, mais l’historique du site d’implantation réduit l’incitation des entreprises.
42% de bureaux vide : c’est la situation locative du nouveau « World Trade Center » ayant ouvert ses portes il y a deux jours. La tour, construite pour redevenir la plus haute de New York et réaffirmer la puissance américaine suite aux événements d’il y a 13 ans, n’attire pas les entreprises.
Le souvenir reste encore trop fort
Alors que les discussions sont ouvertes depuis longtemps pour trouver de nouveaux locataires, le nombre d’accords signés est particulièrement faible par rapport au potentiel du nouveau bâtiment. Pour arriver à 58% d’occupation des locaux de la Freedom Tower, les propriétaires ont déjà dû faire d’importantes concessions financières aux entreprises lors de la signature de leur bail.
La rentabilité du bâtiment risque donc d’être beaucoup plus faible qu’attendu pour les investisseurs ayant entrepris sa construction. Aucun ancien locataire des Twin Towers n’a souhaité revenir s’installer à l’ancien endroit de la catastrophe du « 11 septembre ». Le souvenir de l’événement reste bien sûr très ancré dans les esprits.
La modernité n’y change rien
Pourtant, la nouvelle tour ne manque pas d’atouts. Le « One World Trade Center » désigne en réalité deux bâtiments, mais une seule tour dépasse l’ancien record de hauteur des précédentes « Twin Towers ».
La tour en question a été conçue pour résister à toutes sortes de scénarios « catastrophe ». Résistante aux explosions, résistante aux incendies, utilisant un béton armé ultrarésistant empêchant a priori tout effondrement : la « Freedom Tower » a clairement été conçue pour répondre aux anciennes failles des « Twin Towers ».
Mais à trop vouloir en faire, la tour se dresse également comme une réminiscence du traumatisme d’il y a 13 ans. Il n’en fallait pas plus pour provoquer le scepticisme des locataires potentiels. La tour aura sans doute beaucoup de mal à atteindre le taux de remplissage moyen des autres immeubles de Manhattan.
X.B.
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