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Le Kurdistan syrien vote et envoie un message à Assad
information fournie par Reuters 21/09/2017 à 17:49

    par Tom Perry 
    BEYROUTH, 21 septembre (Reuters) - Le Kurdistan syrien 
entame vendredi un processus électoral présenté comme 
"historique" qui ne vise pas, à ce stade, à déboucher sur 
l'indépendance mais à adresser un message au président syrien. 
    Le message des Kurdes syriens à Bachar al Assad est, en gros 
: laissez-nous tranquilles, sinon on risque la partition.  
    L'administration kurde dans le nord de la Syrie est dirigée 
par le Parti de l'Union démocratique (PYD), qui a souhaité 
organiser ce processus électoral en trois phases. 
    Il vise, avec l'avènement d'un système fédéral, à cimenter 
l'autonomie dont le Kurdistan syrien dispose depuis 2011. 
    Vendredi, les électeurs sont invités à choisir les 
dirigeants de 3.700 communautés ou "communes". Suiva en novembre 
l'élection de conseils locaux puis en janvier celle d'une 
assemblée régionale, sorte de parlement local. 
    La structure politique devant être mise en place est 
largement inspirée des idées d'Abdullah Öcalan, l'ancien chef du 
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui purge une peine de 
prison à vie en Turquie. 
    Le PKK, qui mène une insurrection armée dans le Sud-Est turc 
depuis trois décennies, est considéré comme une organisation 
terroriste par Ankara  
    L'autonomie du Kurdistan syrien inquiète donc fortement la 
Turquie, qui considère le PYD, et son bras armé, les YPG (Unités 
de protection du peuple), comme une extension du PKK. 
     
     RISQUES DE PARTITION 
    Le régime du président Assad tolère, lui, le contrôle kurde 
sur certaines parties du pays mais dit s'opposer au système 
fédéral décentralisé défendu par le PYD et dit que les conseils 
mis en place par les Kurdes sont des "structures provisoires". 
    Il s'oppose toutefois à ce processus électoral. 
    Les dirigeants du PYD préviennent, eux, que toute velléité 
de Damas de reprendre le contrôle de l'intégralité du territoire 
syrien se heurtera à la résistance des Kurdes. 
    "L'insistance du régime à rétablir un système centralisé 
autoritaire aggravera la crise dans le pays", prédit Hadiya 
Youssef, qui co-préside une assemblée constituante faisant 
partie du processus politique en cours. 
    "En insistant sur cette position, le régime conduirait la 
Syrie vers la partition", a-t-elle déclaré dans un entretien 
accordé à Reuters par téléphone, ajoutant que les Kurdes avaient 
les moyens de se défendre. 
    Les miliciens kurdes des YPG ont assumé un rôle grandissant 
en Syrie dans la lutte contre les djihadistes du groupe Etat 
islamique (EI). Ils contrôleraient désormais un quart du 
territoire. 
    Les YPG représentent la principale composante des Forces 
démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde soutenue 
militairement et politiquement par les Etats-Unis. 
    Washington a néanmoins exprimé l'an dernier son opposition à 
l'existence de régions autonomes en Syrie et dénonce, de même, 
le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien prévu 
lundi prochain.   
 
 (Gilles Trequesser pour le service français) 
 

3 commentaires

  • 21 septembre 20:53

    les bretons vous écoutent et n'attendent que ça vive l'indépendance de la bretagne!


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