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Le G5 Sahel vise ses premières victoires en 2018
information fournie par Reuters 13/12/2017 à 17:10

    * Ryad et Abou Dhabi annoncent une aide financière 
    * Le Niger s'engage à fournir deux bataillons 
supplémentaires 
    * Paris appelle Alger à coopérer davantage 
 
 (actualisé avec conférence de presse finale) 
    par Marine Pennetier 
    LA CELLE-SAINT-CLOUD, Yvelines, 13 décembre (Reuters) - Une 
douzaine de pays d'Afrique, d'Europe et du Golfe sont convenus 
mercredi, lors d'une réunion près de Paris, d'accroître leur 
soutien financier et militaire à la force du G5 Sahel afin de 
remporter ses premières victoires contre les djihadistes au 
premier semestre 2018 et s'assurer un soutien accru de l'Onu. 
    L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont notamment 
annoncé des aides financières de respectivement 100 et 30 
millions d'euros à cette force régionale lancée officiellement 
le 2 juillet dernier et dont le financement est encore loin 
d'être assuré. Son coût est estimé à 250 millions d'euros à ses 
débuts et à 423 millions en plein exercice.  
    Le Niger s'est quant à lui engagé à fournir deux bataillons 
supplémentaires - soit 1.600 hommes - à cette force qui devait 
initialement compter au printemps quelque 5.000 hommes, dans une 
zone grande comme l'Europe où les djihadistes conservent leur 
capacité à mener des attaques surprises.  
    La lenteur du déploiement de cette force régionale et du 
versement de son financement suscite critiques et inquiétudes 
dans les rangs des Africains et des Européens à l'heure où le 
risque d'un afflux de djihadistes en provenance de Syrie et 
d'Irak est mis en avant.  
    L'"urgence sécuritaire" constatée sur le terrain a été au 
coeur de la réunion qui s'est tenue au château de la 
Celle-Saint-Cloud (Yvelines), haut lieu des rencontres 
diplomatiques, en présence de sept chefs d'Etat africains et 
européens.  
    Les cinq présidents du G5 Sahel - Ibrahim Boubacar Keïta 
(Mali), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Mahamadou Issoufou 
(Niger), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Idriss 
Déby (Tchad) - ont été reçus dans la matinée par Emmanuel Macron 
pour une heure d'échanges à huis clos.      
    Ils ont été rejoints ensuite par des partenaires clefs de la 
force du G5 Sahel : l'Allemagne avec Angela Merkel, l'Italie 
avec Paolo Gentiloni, la Belgique avec Charles Michel, l'Onu, 
l'Union africaine et l'Union européenne. 
    L'Espagne, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite 
étaient également présents au niveau ministériel.    
     
    "LA GUERRE BAT SON PLEIN" 
    "Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la 
zone sahélo-saharienne, or elle bat son plein", a souligné 
Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse finale. "Il y a 
des attaques chaque jour, il y a des Etats qui sont aujourd'hui 
menacés et il y a une réelle présence des terroristes". 
    "Donc on veut intensifier l'effort (...) et nous aurons des 
victoires au premier semestre 2018" contre les groupes 
djihadistes, a-t-il ajouté.  
    Parmi les décisions prises lors de cette réunion, 
l'engagement des pays du G5 à "renforcer leurs efforts en 
particulier sur la zone Centre", via une augmentation des 
effectifs engagés, un renforcement des postes de commandement et 
une planification accélérée des opérations.    
    Les ministres de la Défense des pays concernés se réuniront 
par ailleurs avant la mi-janvier pour finaliser les procédures 
visant à faciliter le versement de l'aide.  
    "Nous sommes conscients que le temps nous est compté, 
qu'avec ce qui s'est passé au Moyen-Orient, il y aura un reflux 
vers nous", a dit le président du Mali. "Il y a urgence 
aujourd'hui à faire en sorte que notre force conjointe aboutisse 
rapidement à des résultats concrets dans sa lutte contre le 
terrorisme".     
    En jeu notamment, le passage de la force sous chapitre 7 de 
la charte de l'Onu, refusé pour l'heure par les Etats-Unis 
malgré l'offensive diplomatique française et africaine des ces 
derniers mois à New York. 
    Absente à La Celle-Saint-Cloud, l'Algérie a un rôle clef à 
jouer, notamment en ce qui concerne la protection de la 
frontière Nord du Mali, souligne-t-on à Paris. 
    "Tous les pays qui sont prêts à se joindre à la coalition 
Sahel sont les bienvenus', a une nouvelle fois indiqué Emmanuel 
Macron, précisant avoir invité lors sa récente visite à Alger 
son homologue à "coopérer plus activement". C'est une décision 
qui revient à l'Algérie" a-t-il ajouté.    
 
 (avec Sophie Louet et John Irish, édité par Yves Clarisse) 
 

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