Le fonds souverain norvégien a banni de ses investissements une centaine de groupes appartenant entre autres à l’industrie du tabac et de la défense. C'est notamment le cas de Boeing (ici un F/A-18F fabriqué par le groupe américain). (© R. Tabor / USAF)
Depuis une dizaine d’années, le fonds souverain norvégien a banni de ses investissements une centaine de grands groupes cotés en Bourse, appartenant entre autres à l’industrie du tabac et de la défense.
Parmi ces titres, qui ont été exclus du portefeuille du plus grand fonds souverain au monde (920 milliards de dollars d'actifs), figurent quelques grands noms de l’aéronautique militaire, comme Airbus, Boeing, Lockeed Martin et Honeywell et des fabricants de cigarettes (British American Tobacco, Imperial Tobacco et Philip Morris).
Une performance qui aurait été meilleure sans ces exclusionsDans une conférence de presse qui s’est tenue, le 21 mars, Yngve Slyngstad, dirigeant du fonds, a expliqué les raisons de cette politique d’exclusion, selon le Financial Times : «Les Norvégiens sont en grande majorité d’accord pour que notre fonds souverain ne gagne pas d’argent avec des groupes qui vendent des armes destinées à tuer des humains», en l’occurrence tous les fabricants d’armes nucléaires et de bombes à fragmentation.
Mais la vertu a un prix, celui d’une moindre performance du fonds, qui aurait gagné 1,9 point de pourcentage de plus, chaque année, depuis 2006, s’il avait eu en portefeuille des groupes de défense et de tabac.
D’autres sociétés ont été bannies du fonds car elles portent une responsabilité dans des atteintes aux droits de l’homme et à l’environnement :
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