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Le capital-investissement affiche une santé insolente en 2015
information fournie par Newsmanagers 16/03/2016 à 18:00

(NEWSManagers.com) - Pour l'univers du capital-investissement, 2015 a été une année plutôt solide malgré le ralentissement global de l'économie, une augmentation significative de la volatilité des marchés boursiers et une concurrence accrue qui ont conduit les multiples d'investissement vers de nouveaux sommets. Tels sont les principaux enseignements de la septième édition du rapport mondial sur le private equity du cabinet Bain & Company. De fait, " comme chaque année depuis 2010, les volumes de transactions ont gagné du terrain en 2015, ce qui conduit à un cycle de croissance relativement durable pour l'industrie toute entière " , relève le cabinet de conseil.

Et pour cause. La valeur totale des transactions s'élève à 282 milliards de dollars en 2015, soit un montant un peu plus élevé qu'en 2014 malgré une baisse de 14% du nombre d'opérations effectuées. Dans le détail, en 2015, et pour la cinquième année consécutive, les souscripteurs (Limited Partners ou LPs) ont encore enregistré des flux de distribution supérieurs aux appels de fonds, générant ainsi un important flux de trésorerie net positif. L'année 2015 s'est également révélée très positive pour les levées de fonds, Bain & Company évoquant même " une des meilleures années depuis la crise financière mondiale " .

Pas de quoi tomber dans l'euphorie. En effet, " les fonds d'investissement font face à une pression intense, fruit d'une concurrence soutenue et de transactions et négociations impitoyables, qui les poussent d'autant plus à trouver des axes de différenciation " , estime l'étude de Bain & Company.

Dans le détail, l'année dernière, les managers (General Partners ou GPs) ont engrangé un total de 175 milliards de dollars pour les futurs investissements, en baisse de 11% comparé aux montants collectés en 2014. " Malgré cela, les GPs ayant levé de nouveaux fonds en 2015 l'ont fait dans l'un des meilleurs environnements depuis la dernière crise financière, et ceci même sir les chiffres ont légèrement inférieurs à ceux de l'année précédente " , indique Bain. De fait, " les firmes de private equity ont levé plus vite et ont levé des montants supérieurs que les années précédentes " , poursuit le cabinet. Ainsi, 40% des fonds ont été levés sur une période inférieure ou égale à 6 mois. En outre, en 2015, le pourcentage de fonds qui ont atteint ou dépassé leurs objectifs de levée a été le plus élevé depuis le boom de 2007.

En 2015, l'analyse de l'activité au niveau régional montre une chute en Europe et en Asie mais une augmentation aux Etats-Unis, " reflet de la solidité des fondamentaux économiques nord-américains " , note Bain. La valeur totale des deals à l'échelle mondiale représente 282 milliards de dollars, soit l'année la plus forte depuis la crise financière. Le montant de capitaux non utilisés a, quant à lui, atteint un quasi record de 460 milliards de dollars. La valorisation des actifs, déjà élevée au début de l'année 2015, a augmenté pour atteindre un multiple de 10,1 fois l'EBITDA aux États-Unis.

La valeur totale des sorties se situe juste en dessous du record de 456 milliards de dollars de 2014. Néanmoins, avec 422 milliards de dollars réalisés et 1.166 deals déclarés en fin d'année, " les ventes d'actifs ne parviennent pas à atteindre leur pic historique " , observe Bain & Company. Les volumes de transactions réalisées ont été dynamiques dans l'ensemble des régions, portés par un marché américain en bonne santé où la valeur des sorties atteint les 223 milliards de dollars. Dans la zone Asie-Pacifique, les sorties s'élèvent à 85 milliard de dollars, en ligne avec la performance historique sur les 5 dernière années. Même en Europe, confrontée aux problèmes de dette souveraine et aux difficultés monétaires, les GPs ont réalisé 143 milliards de dollars via la vente d'actifs – une somme n'ayant été dépassée que 2 fois lors des 20 dernières années : en 2014 et en 2007 – pic du dernier cycle en Private Equity, indique Bain & Company.

Bain & Company se montre toutefois particulièrement prudent pour l'avenir. Le cabinet prévoit en effet que l'activité récente, bien inférieure à celle des sommets atteints entre 2005 et 2010, " conduira à une baisse des sorties au cours des 5 prochaines années et à une moindre distribution auprès des LPs " . Cette période de " normalisation " fait suite aux deux pics de transactions de 2006 et 2007, que le marché a fini par réaliser. " Dans les 10 à 20 prochaines années, le secteur doit plutôt s'attendre à un réajustement, avance Bain. Il est probable que les firmes qui se situent dans les troisième et quatrième quartiles auront plus de difficultés à lever des fonds. Le défi pour les fonds de Private Equity, notamment sur les marchés développés, sera de comprendre – avant d'acheter un actif – ce qu'ils peuvent en faire une fois en portfeuille, en particulier dans ce contexte de concurrence intense. S'ils ne sont pas en mesure de créer cette valeur sur un actif, les fonds ne réussiront probablement pas à obtenir un retour sur investissement minimum. " Pour les GPs, la prospection, le développement de thèses d'investissement claires et la création de valeur post-acquisition sont aujourd'hui plus importantes que jamais, et " ils se doivent de constamment améliorer leur performance sur ces dimensions " , conclut Bain.

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