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La FCA s'inquiète de la faible concurrence sur les prix dans la gestion d'actifs
information fournie par Newsmanagers 24/11/2016 à 12:15

(NEWSManagers.com) - L'autorité britannique des marchés financiers met la pression sur les gestionnaires d'actifs. Le 18 novembre dernier, la Financial Conduct Authority (FCA) a rendu public son rapport intermédiaire de plus de 200 pages sur un marché qui représente pas moins de 7.000 milliards de livres. Sa principale conclusion ? Il existe " une faible concurrence sur les prix dans un certain nombre de domaines de la gestion d'actifs " . Le régulateur britannique avait lancé une étude de marché en novembre afin d'évaluer le bon fonctionnement de la concurrence, souhaitant notamment s'assurer que les investisseurs, tant particuliers qu'institutionnels, obtenaient le meilleur rapport qualité-prix sur les services de gestion d'actifs. Et force est de constater que la FCA n'est pas totalement satisfaite. Va-t-on se rapprocher d'une régulation des prix dans ce secteur au Royaume-Uni?

Le gendarme financier note en tout cas que la concurrence sur les prix est " limitée pour les fonds gérés activement " , les investisseurs payant souvent des commissions élevées. " En moyenne, ces coûts ne sont pas justifiés par des rendements plus élevés " , avance la FCA. A l'inverse, le régulateur constate " une concurrence sur les prix plus forte chez les fonds de gestion passive " , tout en précisant avoir trouvé des exemples de très faibles rapport qualité-prix sur ce segment.

Par ailleurs, la FCA observe que " les objectifs des fonds ne sont pas toujours très clairs et que la performance affichée ne se réfère pas toujours au benchmark approprié " . Le régulateur note également que " malgré un grand nombre de sociétés évoluant sur le marché, le secteur de la gestion d'actifs dans son ensemble a bénéficié pendant de nombreuses années de profits élevés et soutenus. " .

Les consultants en investissement en prennent également pour leur grade. La FCA juge en effet que, s'ils sont efficaces pour mener des évaluations de qualité pour les fonds de pension, ils sont en revanche incapables d'identifier les gérants de fonds les plus performants. Elle évoque également l'existence de conflits d'intérêts dans le modèle économique des consultants en investissement, une situation " qui exige un nouvel examen minutieux " .

Au-delà de ces constats, la FCA propose une série de mesures afin de remédier à ces problèmes et faire en sorte que la concurrence fonctionne mieux. Le régulateur préconise ainsi de renforcer les obligations des sociétés de gestion afin d'agir dans le meilleur intérêt des investisseurs. A ce titre, elle n'exclut pas une réforme pour que les gestionnaires d'actifs rendent davantage de comptes sur le rapport qualité-prix de leurs services. Elle propose également la mise en place d'une présentation unifiée de l'ensemble des frais et commissions afin que les investisseurs puissent facilement connaître les coûts d'un fonds. La FCA envisage aussi des mesures visant à aider les investisseurs particuliers à identifier les fonds les plus pertinents, en exigeant des gérants de fonds qu'ils soient plus clairs et transparents sur les objectifs du fonds, qu'ils clarifient et renforcent le recours aux benchmarks et qu'ils fournissent des outils aux investisseurs pour les aider à identifier la sous-performance.

En parallèle, la FCA exige une communication plus claire sur les frais des fonds et dans la communication qui est faite auprès des clients particuliers. Elle souhaite aussi une plus grande transparence et une meilleure standardisation des coûts et de l'information sur les frais pour les investisseurs institutionnels.

Enfin, la FCA n'exclut pas non plus de saisir l'autorité de la concurrence britannique, la Competition and Markets Authority (CMA), afin d'examiner le marché des consultants en investissement.

Les sociétés de gestion et les consultants en investissements ont jusqu'au 20 février 2017 pour réagir. Le rapport définitif sera publié au cours du deuxième trimestre 2017.

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