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L'interview de Louis Bert (Dorval Finance) : « Nous croyons au potentiel des actions européennes »
information fournie par Boursorama 18/06/2014 à 14:10

Louis Bert (Dorval Finance) recommande en particulier les valeurs pétrolières et bancaires européennes.

Louis Bert (Dorval Finance) recommande en particulier les valeurs pétrolières et bancaires européennes.

Les marchés actions européens n’ont pas encore intégré le retournement du cycle des profits selon Louis Bert, président de Dorval Finance, qui estime également qu’il faut à nouveau s’intéresser aux pays émergents.

Etes-vous confiant pour les prochains mois ?

Louis Bert : On peut raisonnablement l’être. L’économie mondiale est en expansion : +3,4% en 2014 selon l’OCDE, +3,9% en 2015. La mécanique de retour de la croissance me semble bien enclenchée, aux Etats-Unis tout particulièrement. On devra toutefois surveiller le risque d’un regain d’inflation outre-Atlantique qui pourrait provoquer des turbulences sur les marchés. Quant à l’Europe, elle est sortie de la récession…

Dans ce contexte, faut-il privilégier les marchés actions européens ?

L.B : Oui car contrairement aux actions américaines qui ont intégré dans leurs cours des pics historiques de rentabilité, elles n’ont pas encore valorisé le retournement du cycle des profits. Au premier trimestre, les résultats des entreprises européennes ont déçu mais ils ont été pénalisés par le double effet de la baisse des devises (émergentes et dollar) et de la conjoncture plus décevante que prévue aux Etats-Unis au cours de l’hiver. Dans un contexte de croissance faible, il faudra surveiller tout particulièrement deux indicateurs déterminants pour permettre aux marchés européens de poursuivre leur hausse : la confiance des ménages et des entreprises et la parité euro/dollar avec une baisse attendue de l’euro grâce à l’action déterminante de Mario Draghi le 5 juin.

Peut-on revenir sur les pays émergents ?

L.B : Oui, à condition d’investir avec prudence. Après une décennie de croissance exceptionnelle, ils traversent une phase d’ajustement. Mais leur dynamisme démographique justifie à lui seul le maintien d’une croissance supérieure à celle des pays développés au cours des prochaines années. Après la correction de 2012-2013, les flux financiers ont repris en direction des émergents, motivés par la baisse des taux américains, la perspective de la reprise en Chine et des valorisations redevenues attractives. Attention toutefois aux menaces inflationnistes qui entraînent des politiques monétaires beaucoup plus restrictives pénalisant l’activité économique. Pour ma part, je privilégierais l’Europe de l’Est qui profite du redémarrage européen et la Chine pour nous positionner sur la reprise cyclique en cours.

Comment jouer cette thématique ?

L.B : Effectivement, la meilleure façon d’investir dans cette zone n’implique pas forcément d’acheter des valeurs locales. La croissance émergente reste encore essentiellement captée par les entreprises des pays développés. Je rappellerais que les pays émergents représentent 82% de la population mondiale, 38% du PIB mondial mais seulement 14% des profits du MSCI World et 10% de la capitalisation boursière mondiale. Mais la plupart de ces pays ont réduit leurs déséquilibres pour finalement traverser la crise financière de 2008-2009 sans rupture majeure. Il ne faut pas l’oublier.

Pour revenir sur les marchés actions européens, quelles valeurs privilégiez-vous ?

L.B : Les valeurs pétrolières ( Total , ENI ) qui génèrent du rendement, des cash-flows élevés et devraient profiter du retour de la croissance mondiale, la thématique du luxe abordable (l’entreprise grecque Folli Follie , le danois Pandora ) qui bénéficie d’un bon rapport croissance/valorisation. Nous pensons également que l’établissement de l’union bancaire en Europe va profiter aux valeurs bancaires ( Crédit Agricole , Société Générale ). Dans une phase de reprise de l’activité, le risque-crédit est relativement bien contrôlé. Si l’on joue également la thématique de l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, on peut se positionner sur Airbus Group (ex-EADS) .

Propos recueillis par Julien Gautier

3 commentaires

  • 19 juin 10:29

    laissez tomber tous ces "experts"...les relais de croissance sont en asie et ce depuis longtemps...l'europe est finie...


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