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L'interview de Frédéric Tassin (Aviva Investors) : « Nous préférons les valeurs cycliques »
information fournie par Boursorama 04/12/2014 à 11:35

Frédéric Tassin (Aviva Investors) privilégie les valeurs cycliques alors que la croissance mondiale devrait s'accélérer en 2015.

Frédéric Tassin (Aviva Investors) privilégie les valeurs cycliques alors que la croissance mondiale devrait s'accélérer en 2015.

2015 s’annonce sous de meilleurs auspices en Europe. La baisse des prix du pétrole et celle de l’euro devraient soutenir la reprise selon Frédéric Tassin, responsable de la gestion actions chez Aviva Investors qui privilégie notamment valeurs bancaires et technologiques.

Comment jugez-vous la valorisation actuelle des marchés actions ?

Frédéric Tassin : Les écarts de performance et de valorisation entre les marchés américains et les marchés européens commencent réellement à devenir importants. Si l’environnement reste globalement compliqué, nous anticipons pour 2015 une accélération de la croissance économique  dans le monde, tirée par de solides perspectives aux Etats-Unis, où les capacités d’investissement devraient rebondir après une longue période de sous-investissement chronique. Nous attendons aussi par une amélioration graduelle de la conjoncture européenne,  où les pays qui ont effectué des réformes structurelles connaissent une amélioration de leur situation (Espagne, Grèce, Irlande etc.).

Dans ce contexte, comment expliquez-vous la chute actuelle des prix du pétrole (le baril est tombé sous les 70 dollars). Le ralentissement de la croissance chinoise est-elle la principale source d’explication de ce fort repli ?

F.T : C’est un élément parmi d’autres. Les investisseurs ont eu tendance à sous-estimer les conséquences de l’arrivée du pétrole de schiste américain sur les marchés mondiaux. Alors que la demande mondiale reste encore fragile, nous assistons par ailleurs à un rabattage des cartes sur le marché pétrolier. Les membres de l’OPEP n’arrivent pas à s’entendre sur une réduction programmée de l’offre alors même que 4 millions de barils de pétrole de schiste/jour supplémentaires sont arrivés sur les marchés mondiaux au cours des quatre dernières années. Or, l’Arabie Saoudite rechigne à endosser une fois de plus le rôle du régulateur de l’offre. Si cette baisse des prix du pétrole peut avoir potentiellement des effets déflationnistes en zone euro, elle est quand même une bonne nouvelle dans la mesure où elle permet de redistribuer du pouvoir d’achat aux ménages et constitue un élément très favorable pour les entreprises énergivores…

Dans cette optique, l’année 2015 s’annonce plutôt sous de meilleurs augures pour les marchés européens ?

F.T : Nous le pensons, d’autant que les effets positifs de la baisse de l’euro par rapport au dollar ne sont pas encore complètement intégrés par les marchés. Ceux-ci restent encore extrêmement dubitatifs sur le redémarrage de la zone euro. Or, la baisse de l’euro sera un élément de soutien non négligeable pour les marchés européens en 2015. Les Bourses européennes ont connu au cours de ces dernières années une quadruple peine : récession en 2008-2009, crise des dettes souveraines à partir de 2011, réforme bancaire qui a pénalisé la distribution de crédit et forte appréciation de l’euro par rapport au dollar qui a pénalisé les entreprises exportatrices européennes. Ces éléments sont maintenant derrière nous.

La BCE peut-elle encore contribuer à un rebond de l’activité en Europe ?

F.T : La zone euro manque surtout de confiance ! Mario Draghi a déjà pris beaucoup d’initiatives pour inciter à un rebond de la distribution du crédit en zone euro (TLTRO, plan d’achats d’actifs, taux d’intérêts à des niveaux quasi-nuls etc.). La BCE a eu des réponses adéquates à la crise mais ne peut pas tout faire. Les établissements financiers comme les entrepreneurs doivent aussi accepter de prendre davantage de risques…

Quelles thématiques privilégier sur les marchés actions européens ?

F.T : Nous croyons au potentiel des actions européennes pour 2015 et à ce titre nous privilégions les valeurs cycliques au détriment des valeurs plus défensives. Nous surpondérons notamment le secteur bancaire encore largement sous-coté, le secteur automobile (constructeurs et équipementiers) ainsi que les valeurs technologiques qui devraient profiter du redémarrage de l’investissement dans les entreprises.

Propos recueillis par Julien Gautier

7 commentaires

  • 06 décembre 11:55

    un monde artificiel donc des analyses artificielles !


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