La baisse de l'euro est une aubaine pour les grands crus bordelais qui s'exportent massivement.
Allier performance financière et plaisir, c’est la vocation du site d’investissements Patriwine, spécialisé dans les Grands Crus bordelais. La baisse de l’euro par rapport au dollar est une bonne nouvelle pour ce secteur hautement exportateur.
Vous dirigez Patriwine, un site d’investissements dans les Grands crus bordelais. Comment se présente votre activité ?
Franck Noguès : Originaire de Bordeaux, je me suis associé avec Philippe Bureau pour créer un site d’investissements en 2010. Nous avons démarré notre activité en avril 2011 et déjà collecté près de 20 millions d’euros de commandes avec une cave moyenne par client de 12.000 euros. Comme l’explique Warren Buffett, il faut investir sur ce que l’on aime et ce que l’on comprend… Cela correspond exactement à notre démarche. Les vins sont stockés dans un endroit sécurisé et nous nous occupons de la livraison ou de la revente. Nous proposons des grands crus ( Haut-Brion, Angélus, Yquem etc.) et de préférence des châteaux rares sur des très bons millésimes ( 2005 , 2009 , 2010 principalement), correspondant à moins de 1% des vins pour le Bordelais. Ce sont des actifs réels et tangibles qui offrent une rentabilité attractive sur le long terme. Il s’agit de concilier performance financière et plaisir….
Quelle rentabilité justement ?
F.N : Le Cac 40 a atteint son plus haut niveau le 4 septembre 2000 à 6.944 points. Aujourd’hui, il évolue autour de 4.400 points. Dans le même temps, l’indice LIVEX qui référence les cinq premiers grands crus du Bordelais sur les dix derniers millésimes est passé de 97 à 267 points.
Qui sont vos clients ?
F.N : Ils sont essentiellement en France mais nous comptons aussi de nombreux expatriés parmi eux.
La baisse de l’euro par rapport au dollar est-elle une bonne nouvelle pour vous ?
F.N : Après l’aéronautique, les grands crus du Bordelais se hissent à la deuxième place des exportations françaises. La baisse de l’euro est donc une excellente nouvelle pour le secteur. La divergence des politiques monétaires entre une BCE, qui doit lutter contre la déflation et accentue ses politiques non conventionnelles, et une Fed qui va devoir gérer la remontée des taux à partir de l’an prochain, devrait accentuer ce phénomène. Selon Goldman Sachs, la parité pourrait atteindre 1,15 dollar pour 1 euro en 2015 et 1 dollar pour 1 euro en 2017. Les prix seraient ainsi plus faibles en dollars, de 12% en 2015 et de 24% en 2017 par rapport à l’euro. Les grands crus du Bordelais n’ont pas fini d’intéresser la clientèle internationale.
Propos recueillis par Julien Gautier
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