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L'interview d'Hervé Goulletquer (LBPAM) : « Le contexte reste favorable aux valeurs cycliques »
information fournie par Boursorama 21/04/2015 à 16:11

La BCE a partiellement initié le rebond économique en Europe

La BCE a partiellement initié le rebond économique en Europe

Le discours de Mario Draghi est clair. Il n’y a pas de risque de bulle sur les marchés pour le moment, les objectifs de la BCE en matière d’inflation n’étant même pas atteints. Le potentiel de hausse des marchés existe encore estime Hervé Goulletquer, stratégiste à La Banque Postale Asset Management (LBPAM).

Les marchés restent dans un trend haussier quasi-euphorique, la conjoncture en zone euro s’améliore. Quelle est la part de responsabilité de la BCE ?

Hervé Goulletquer : En menant une politique volontariste, la BCE a partiellement initié le rebond en Europe. Elle a agi habilement dans un contexte d’amélioration du cycle macroéconomique. Après avoir abaissé le taux refi à 0% et refinancé massivement les banques commerciales, l’achat de titres via le lancement d’un plan de quantitative easing (QE) constituait la suite logique de son mandat pour atteindre son objectif annuel d’inflation à 2% maximum. On ne peut pas reprocher à Mario Draghi d’avoir actionné tous ces leviers… Derrière l’amélioration en pente douce sur le front de la croissance, le risque est pourtant que le marché interprète le rebond actuel comme un évènement cyclique. Il faut questionner ce modèle. Nous sommes face à des obstacles structurels qui empêcheront l’économie européenne de retrouver sa dynamique de croissance d’avant la crise de 2008/2009…

Et la zone euro reste pénalisée par les craintes récurrentes sur la solvabilité de la dette grecque. Croyez-vous à un risque de « grexit » ?

H.G : Au-delà des psychodrames liés à la négociation des plans d’aides à la Grèce, la question de fond qui reste posée est de savoir comment un pays ne disposant pas de perspectives de croissance satisfaisantes pourra honorer ses engagements. Les problèmes restent en suspens. S’il faut se satisfaire de l’amélioration de la conjoncture en Europe, il ne faut pas croire que tout est résolu, la situation reste fragile.

Les marchés n’ont-ils pas fait preuve d’un trop grand optimisme depuis le début de l’année alors que le dossier grec occupe à nouveau, de manière très préoccupante, l’agenda européen ? Une bulle est-elle en cours de formation ?

H.G : Interrogé sur l’éventualité d’une bulle sur les marchés obligataires au vu de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt (le cours des obligations est inversement proportionnelle à leur taux), Mario Draghi a expliqué jeudi dernier, que la BCE faisait preuve d’une réelle vigilance mais que les conditions actuelles de formation d’une bulle n’étaient pas en place… Celle-ci résulterait d’un comportement excessif d’endettement des agents privés, pas des conséquences du lancement d’un programme de quantitative easing (QE). Cela signifie que tant que l’objectif d’un taux d’inflation de 2% en zone euro ne sera pas atteint, la BCE prendra toutes les mesures adéquates pour éviter une correction brutale sur les marchés. Le message est clair, les prix des actifs vont rester chers pendant un certain temps mais c’est une condition nécessaire à l’atteinte de ces objectifs.

Dans ce contexte, que doit faire un investisseur sur les marchés ?

H.G : Mario Draghi nous indique que la hausse des marchés peut continuer et qu’il n’y a pas de risque brutal d’une remontée des taux dans les pays cœurs de la zone euro. Du côté des pays périphériques, les spreads peuvent continuer de se comprimer. Le contexte de taux d’intérêt bas et de confirmation d’amélioration de la situation économique devrait pousser à la hausse les bénéfices par action. On peut donc continuer de privilégier les titres cycliques au détriment des titres défensifs.

La remontée des taux aux Etats-Unis pourrait-il donner le signal de la baisse ?

H.G : La situation aux Etats-Unis est complexe. D’un côté, la Fed voudrait normaliser sa politique monétaire en relevant ses taux d’intérêt. De l’autre, si la croissance est repartie outre-Atlantique, les performances ont été un peu décevantes au premier trimestre et une action trop prématurée serait risquée. Il est probable que Janet Yellen attende le mois de septembre pour passer à l’action. Dans un environnement où les hausses de salaires restent inexistantes et l’inflation très faible, la remontée des taux se fera de façon très graduelle.

Propos recueillis par Julien Gautier

Cette analyse a été élaborée par Boursorama et diffusée par BOURSORAMA le 21/04/2015 à 16:11:04.

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3 commentaires

  • 23 avril 16:08

    Il doit être gavé de titres de ch.asse celui-là pour nous conseiller de rester investi plein pot


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