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L'interview d'Anne Méniel (Finance SA) : « Nous apprécions des valeurs comme Vivendi et Danone »
information fournie par Boursorama 26/03/2015 à 18:08

Anne Méniel (Finance SA) : « Nous apprécions des valeurs comme Vivendi et Danone ».

Anne Méniel (Finance SA) : « Nous apprécions des valeurs comme Vivendi et Danone ».

Dans un contexte de reprise en Europe, Anne Méniel, gérante du fonds Expert Actions Europe chez Finance SA, privilégie le secteur bancaire, les valeurs exportatrices ou encore des titres décotés comme Vivendi et Danone.

Alors que le Cac 40 poursuit sa hausse depuis le début de l’année, les marchés européens sont-ils devenus trop chers ?

Anne Méniel : Les perspectives macroéconomiques de la zone euro s’améliorent. La baisse de l’euro et la chute des prix du pétrole vont accélérer la croissance du PIB en 2015 et 2016. Nous pourrions avoir de bonnes surprises. Les exportations ont commencé à se redresser alors que les importations d’hydrocarbures diminuent. La croissance des bénéfices ne devrait en revanche s’accélérer que l’an prochain. Pour autant, le rally boursier depuis le début de l’année s’explique d’abord  par la décision de la BCE d’engager un « quantitative easing » fin janvier et par l'impact positif des flux d'arbitrages des gestions anglo-saxonnes qui viennent de commencer entre des actions américaines plus chères et des actions européennes soutenues par une valorisation moins forte.

Dans ce contexte de hausse des marchés, quels secteurs restent à privilégier au niveau européen ?

A.M : Notre fonds privilégie une approche ISR (investissement socialement responsable) avec une approche financière plus classique « top down » et « bottom up ». Avec le lancement du QE, nous surpondérons le secteur financier et les banques en particulier qui devraient continuer de surperformer jusqu’à la première hausse des taux de la Fed, peut-être en juin. En revanche, l’effondrement du prix du pétrole ne nous incite pas à détenir les actions des groupes pétroliers et parapétroliers. La fermeté du dollar nous incline plutôt à favoriser les valeurs exportatrices et technologiques en particulier. Avec des taux d’intérêt à leurs plus bas niveaux historiques, nous privilégions également les valeurs de rendement et les valeurs opéables. En revanche, les valeurs de consommation cyclique ont déjà beaucoup progressé et sont donc plutôt à éviter.

Des exemples de paris forts ?

A.M : La baisse du coût du risque est une bonne nouvelle pour le secteur bancaire. Nous apprécions Banca Intesa Sanpaolo , Natixis et Crédit Agricole . Ce sont des établissements disposant de bilans solides, de ratios de solvabilité qui ne nécessitent pas d’augmentation de capital et des rendements élevés. A titre d’exemple, Banca Intesa se paye une fois la « book value » de l’année prochaine et doit générer un rendement de 7% par an jusqu’en 2017 avec un profil défensif lié à son statut de banque de détail disposant d’actifs de qualité. L’amélioration de la conjoncture en Italie devrait entrainer une revalorisation du titre. Le Crédit Agricole devrait de son côté profiter d’une amélioration de sa gouvernance grâce à la cession de son organe central aux caisses régionales. Le rendement est attendu en forte hausse en 2016.

Et du côté des valeurs non financières ?

A.M : Je citerais Vivendi dans la mesure où certains actionnaires activistes réclament un dividende plus élevé que celui annoncé par Vincent Bolloré. L’assemblée générale du 17 avril ne devrait pas être calme. L’espoir d’un rendement plus élevé pourrait soutenir le titre. D’autant que l’actif net réévalué du groupe atteint 26 euros. Nous apprécions également Danone qui accuse une vraie décote de valorisation par rapport à ses pairs malgré sa position de leader mondial des produits laitiers frais. Le groupe, qui évolue sur des segments dynamiques de l’industrie agroalimentaire, profite de sa forte exposition aux pays émergents qui représentent 55% de son chiffre d’affaires. La valeur devrait aussi profiter de la nouvelle structure de gouvernance et de la hausse du dollar par rapport à l’euro car Danone réalise 10% de ses ventes aux Etats-Unis. L’objectif de Danone est toujours de générer davantage de croissance pour éloigner les risques récurrents d’OPA.

Propos recueillis par Julien Gautier

3 commentaires

  • 27 mars 17:34

    Ah Danone, la valeur qu'on vade quand on a besoin de trésorerie. Ce n'est pas moi qui l'ai dit mais un pro de la finance !!!!


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