C'est un des hasards du calendrier. Le jour même de l'élection de Donald Trump, le candidat résolument anti libre-échange à la présidence des États-Unis, mercredi, la Commission européenne a présenté, de son côté, une réforme controversée de sa politique commerciale. Objectif : pouvoir continuer à se protéger contre le dumping chinois sans pour autant violer les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui regroupe 164 pays.
Débat sur le statut d'« économie de marché »
Lorsque la Chine a rejoint, en décembre 2001, l'organe qui fixe les règles du commerce mondial, le protocole d'adhésion prévoyait en effet que l'empire du Milieu ne serait pas considéré comme une « économie de marché » pendant quinze ans. Une période de transition qui arrive à son terme en décembre 2016?
Il était donc grand temps que l'Union européenne fasse son choix. Soit elle décidait de ne pas accorder le précieux statut attendu par Pékin pour continuer à se protéger des pratiques anticoncurrentielles de Pékin, mais elle s'exposait une attaque devant l'organe de règlement des différends de l'OMC et des représailles commerciales chinoises. Soit elle faisait le choix inverse, mais risquait de faciliter l'invasion du marché européen par des produits chinois bradés grâce à des subventions d'État. Ce qui aurait été du pain bénit pour les détracteurs d'une Europe supposément...
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