SELON MICHEL SAPIN, L'ÉTAT VEUT PESER DANS RENAULT, PAS LE DIRIGER
PARIS (Reuters) - L'Etat veut peser dans Renault mais ne souhaite pas diriger le constructeur automobile à la place de ses dirigeants, a déclaré jeudi le ministre français des Finances Michel Sapin.
Selon une source proche de Renault, le groupe a convoqué ce jeudi soir un conseil d'administration extraordinaire en réponse à la montée au capital de l'Etat.
Ni Michel Sapin, ni Renault, ni le ministère de l'Economie n'ont confirmé la tenue de ce conseil.
Principal actionnaire de Renault, l'Etat a annoncé son intention d'acquérir jusqu'à 4,73% supplémentaires du capital et d'augmenter sa participation jusqu'à 19,74%.
Il souhaite ainsi s'assurer du rejet d'une résolution supprimant l'attribution de droits de vote double lors de l'assemblée générale du 30 avril.
Une source de Renault avait précisé que le conseil d'administration et son président Carlos Ghosn avaient soutenu cette résolution.
"Nous défendons les intérêts de l'Etat, c'est-à-dire les intérêts des Français", a dit Michel Sapin sur France Inter.
"Certaines entreprises, pour nous ou pour d'autres d'ailleurs, cherchent à supprimer cette capacité de peser dans Renault", a-t-il ajouté en référence à cette résolution.
"L'Etat est présent dans Renault, l'Etat pèsera dans Renault, non pas pour diriger Renault à la place des dirigeants mais pour peser sur le devenir", a poursuivi Michel Sapin. "L'Etat n'a absolument pas ni le pouvoir ni la volonté de prendre le pouvoir."
(Jean-Baptiste Vey, édité par Dominique Rodriguez)
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