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L'auteur présumé du « flash crash » de mai 2010 arrêté par les autorités
information fournie par Boursorama 22/04/2015 à 18:22

Le 6 mai 2010, les indices boursiers s'étaient effondrés en quelques minutes.

Le 6 mai 2010, les indices boursiers s'étaient effondrés en quelques minutes.

Les investisseurs les plus attentifs aux évolutions des marchés s’en souviennent comme si c’était hier : le 6 mai 2010, un « flash crash » historique avait gravement perturbé la séance boursière aux Etats-Unis. Un homme soupçonné d’être à l’origine de ce mouvement a été arrêté par les autorités américaines.

Un effondrement des indices boursiers américains de 9% en seulement quelques minutes, partiellement effacé dans les minutes suivantes : tel avait été l’invraisemblable événement ayant affecté les marchés américains le 6 mai 2010 en cours de séance. Ce « flash krach » n’avait aucun rapport avec les problématiques de soutenabilité des dettes publiques européennes qui commençaient à faire l’actualité des marchés à cette époque : le « flash krach » était de nature purement technique.

Ordinateurs nerveux

À l’époque du « flash krach », les marchés se relevaient encore péniblement des grandes séances de paniques boursières d’octobre 2008. Bien avant cela, d’autres périodes de paniques mémorables avaient affecté les marchés à court terme, comme le krach d’octobre 1987. Mais un « flash krach » aussi rapide et d’une telle ampleur ne s’était jamais vu, même lors de ces périodes troublées.

Les opérateurs des marchés, incrédules devant les chiffres apparaissant sur leurs écrans le 6 mai 2010, n’avaient pas tardé à apprendre que le krach avait été déclenché par un ordinateur isolé, envoyant de manière répétée des ordres de ventes massifs sur le marché, entraînant le prix de nombreux actifs à la baisse. Cette baisse s’était alors emballée, entraînée par l’accumulation d’ordres de ventes provenant d’autres ordinateurs programmés pour vendre des lignes d’actions en cas de forte volatilité des marchés. L’effet « boule de neige » était devenu incontrôlable en quelques minutes, avant que les rachats à bon compte parviennent à refaire monter les indices.

L’événement avait donné du grain à moudre aux investisseurs autant qu’aux régulateurs, notamment sur les risques découlant de l’informatisation à outrance des marchés financiers, tout particulièrement dans le domaine du « trading haute fréquence ».

Une manipulation de cours qui aurait mal tourné

L’origine exacte du problème est néanmoins longtemps restée floue : on ne savait pas exactement comment un ordinateur en était venu à passer des ordres de ventes aussi massifs sur les marchés. Les réponses pourraient venir d’ici peu.

Le département de justice américain a en effet annoncé mardi 21 avril l’arrestation de Navinder Singh Sarao, 36 ans, trader britannique soupçonné d’avoir eu un rôle majeur dans cette affaire.

M. Sarao « est notamment poursuivi pour fraude électronique et manipulation de contrats à terme sur le Chicago Mercantile Exchange », expliquait le journal Le Monde .

« Navinder Singh Sarao se serait servi d'un programme de transactions automatisées pour passer simultanément de multiples ordres de vente à différents prix et dans de grands volumes pour donner l'illusion d'une offre abondante. Il les aurait modifiés fréquemment pour les maintenir près des cours du marché puis les aurait annulés sans les exécuter. Une fois la baisse des cours enclenchée, il aurait alors vendu des contrats à terme pour les racheter à un cours inférieur », expliquait la même source, décrivant un mécanisme de manipulation des marchés.

Or, précisait le site américain Bloomberg , les manipulations de cours de ce trader auraient mal tourné le 6 mai 2010. Les ordres de ventes, placés sur le marché mais n’ayant pas vocation à être exécutés, auraient été suffisamment agressifs pour provoquer la panique des autres opérateurs, suivie par l’emballement d’autres algorithmes, engendrant un flux massif de ventes à cause d’un sentiment d’excès d’offre provoqué par le trader. Ce dernier, rachetant parallèlement certains actifs au cœur de la panique qu’il aurait provoquée, aurait finalement réalisé un gain net de 879 018 dollars à la fin de la séance, précisait Bloomberg.

L’audition du trader soupçonné pourrait prochainement apporter des précisions sur le sujet.

X.B.

2 commentaires

  • 22 avril 18:31

    condamner un individu pour ne pas condamner la methode (trading haute frequence)ils nous prennent toujours pour des jambons ..........kerviel ne sera plus le seul ....


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