(Actualisé avec typhon Lam §§2-3) TOKYO, 22 octobre (Reuters) - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe va savoir ce dimanche s'il a gagné son pari des élections législatives anticipées qui, en cas de succès pour sa coalition conservatrice, pourrait lui permettre de relancer son projet de réforme de la Constitution pacifiste du Japon. La journée de vote risque d'être perturbée par l'approche du typhon Lam, dont les vents dépassent 200 km/h et qui a commencé à déverser des pluies torrentielles sur l'archipel, entraînant l'annulation de centaines de vols et la perturbation du trafic ferroviaire. Le typhon classé en catégorie 4 se trouvait dimanche matin à l'est de l'île d'Okinawa. Il ne devrait pas toucher terre avant lundi matin dans la région de Tokyo. Le mauvais temps pourrait malgré tout affecter la participation aux législatives alors que selon les derniers sondages, le Parti libéral démocrate (PLD) de Shinzo Abe et ses alliés seraient proches de conserver la "super majorité" des deux tiers des sièges qu'ils détenaient à la chambre basse du Parlement avant la dissolution. Une nette victoire de la coalition conservatrice garantirait pratiquement au Premier ministre, arrivé au pouvoir en décembre 2012, d'obtenir en septembre prochain un troisième mandat, soit la plus grande longévité pour un chef de gouvernement depuis la Seconde Guerre mondiale. Shinzo Abe, 63 ans, a pour ambition d'effacer un autre héritage du conflit, la Constitution pacifiste adoptée sous l'égide des Etats-Unis, qui interdit notamment toute projection extérieure de l'armée japonaise. OPPOSITION AFFAIBLIE Le parti Komeito, partenaire minoritaire du PLD au sein de la coalition gouvernementale, n'est pas très favorable à une réforme de la Constitution mais le Premier ministre pourrait compter pour cela sur le soutien d'autres partis pour atteindre la majorité requise des deux tiers des députés. En cas de contre-performance électorale du PLD, Shinzo Abe sortirait à l'inverse affaibli du scrutin et son avenir politique serait très incertain. Le Premier ministre a fait le pari des élections anticipées en expliquant que la "crise nationale" due à la menace nord-coréenne et au vieillissement de la population nécessitait un mandat fort. Il aussi profité de l'affaiblissement de ses adversaires même si le Parti de l'espoir fondé par la populaire gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a un temps donné l'illusion de pouvoir rivaliser avec le PLD après avoir absorbé les forces vives du Parti démocratique, jusqu'alors principale force d'opposition. Mais en dépit d'une plateforme électorale prévoyant des mesures populaires comme la sortie nucléaire ou l'annulation de la hausse programmée de la TVA, le Parti de l'espoir n'a pas percé dans les sondages et pourrait même être devancé par un autre néophyte sur la scène politique, le Parti constitutionnel démocratique (libéral). Signe que les augures ne sont pas bons, Yuriko Koike, qui n'est pas candidate elle-même, n'est d'ailleurs pas à Tokyo ce dimanche mais à Paris pour parler du changement climatique. (Linda Sieg; Tangi Salaün pour le service français)
Japon-Shinzo Abe va connaître le verdict de son pari électoral
information fournie par Reuters 22/10/2017 à 05:28
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer