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Italie-Nombre de villes, de Gênes à L'Aquila, basculent à droite
information fournie par Reuters 26/06/2017 à 17:16

 (Actualisé avec précisions, Berlusconi et Grillo) 
    par Steve Scherer et Gavin Jones 
    ROME, 26 juin (Reuters) - Les partis de centre droit ont 
nettement devancé le centre gauche dimanche lors du second tour 
des municipales italiennes, dernier test électoral dans la 
Péninsule avant les législatives qui doivent avoir lieu au plus 
tard fin mai 2018. 
    L'alliance constituée par Forza Italia, le parti de Silvio 
Berlusconi, et la Ligue du Nord, parti anti-immigration, a 
remporté 55% des voix à Gênes, un fief de la gauche que la 
droite va diriger pour la première fois depuis plus de 50 ans. 
Dans les Abruzzes, un autre bastion de gauche, L'Aquila, a 
également basculé à droite. 
    Le chef du Parti démocrate (PD, centre gauche au pouvoir) 
Matteo Renzi, qui cherchait par ce scrutin à confirmer son grand 
retour sur la scène politique depuis qu'il a démissionné en 
décembre de la présidence du Conseil, sort grand perdant des 
municipales, même si, au plan national, le PD demeure l'un des 
plus grands partis politiques. 
    "Cela aurait pu mieux se passer", a reconnu Matteo Renzi sur 
Facebook, lundi matin. "Globalement, le résultat n'est pas 
fameux", a-t-il ajouté, estimant que "certaines pertes font mal, 
à commencer par Gênes et L'Aquila". 
    La droite a triomphé dans 15 des plus grandes villes où l'on 
votait dimanche, parmi lesquelles Vérone, Monza, Côme, Plaisance 
et Pistoia, alors que le centre gauche n'a remporté que quatre 
victoires.  
    La droite l'a emporté dans 79 villes au fil des deux tours 
de scrutin, en conquérant 25 nouvelles, tandis que le centre 
gauche l'a emporté dans 76 villes, soit une perte de 30, a 
constaté Deborah Bergamini, porte-parole de Forza Italia. 
    "Nous savions que le vent avait tourné. C'est un revers de 
taille pour le PD", a-t-elle dit à Reuters. 
    Agé de 80 ans, Silvio Berlusconi, qui a été quatre fois 
président du Conseil, a clamé victoire. 
    "Le centre droit est la plus large coalition dans le pays", 
a-t-il dit, estimant que les résultats permettaient à cette 
alliance de "se mettre au travail avec pour objectif décisif son 
retour aux affaires". 
     
    FAIBLE PARTICIPATION 
    Gênes est la dernière en date d'une série de défaites du PD 
dans ses bastions traditionnels. L'an dernier, le Parti 
démocrate avait perdu Turin, la quatrième plus grande ville de 
la Péninsule, mais aussi Rome, remportée par le mouvement 5 
étoiles (M5S, populiste). 
    Le M5S, qui avait fait un mauvais premier tour le 11 juin, a 
réussi au bout du compte, au terme du second tour, à remporter 
huit nouvelles mairies. La ville de Parme, qu'il avait conquise 
en 2012, reste entre les mains du maire sortant, mais celui-ci a 
fait campagne en tant qu'indépendant, n'ayant plus les faveurs 
de la direction du mouvement. 
    "Nous sommes désormais à la tête de 45 mairies, contre 37 
auparavant, ce qui fait une augmentation de 20%", a dit le 
fondateur du M5S, Beppe Grillo, sur son blog. "A chaque 
élection, nous progressons, c'est ce qui compte". 
    Le patron de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, a estimé que 
le résultat de Gênes montrait que le président du Conseil, Paolo 
Gentiloni, avait perdu le soutien du pays et devait démissionner 
    "Aujourd'hui, Gentiloni doit se retirer. Les Italiens 
veulent le changement", a-t-il dit. 
    Les résultats de dimanche pourraient renforcer l'alliance 
des formations de droite, qui restent en concurrence au niveau 
national. Leurs bons scores laissent penser que lorsqu'ils se 
retrouvent sous une même bannière, ils deviennent une force de 
taille, avec laquelle il faudra compter lors des législatives de 
l'an prochain. 
    Le centre gauche gouverne l'Italie depuis quatre ans, au 
cours desquels la croissance en Italie a été de moitié 
inférieure à la moyenne de la zone euro. Trois chefs de 
gouvernement issus du PD se sont employés à remettre à flot un 
système bancaire étranglé par des créances douteuses et à gérer 
l'afflux d'un demi-million de migrants arrivés par la mer. 
    Le taux de participation n'a été que de 46% lors du second 
tour, ce qui est très faible pour l'Italie. Un bon nombre des 
4,3 millions d'électeurs appelés aux urnes ont préféré sans 
doute aller à la plage par un dimanche caniculaire. 
 
 (Gavin Jones; Eric Faye pour le service français) 
 

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